Après un premier report du passage du directeur général de l'Office national des aéroports (ONDA), Dalil Guendouz, devant les députés de la Commission des finances et du développement économique à la Chambre des représentants pour convaincre sur la situation financière de l'établissement qu'il dirige depuis près de trois ans, un deuxième rendez-vous lui a été fixé le 1er octobre prochain. En tout cas, le management semble rassuré au vu des réalisations de l'Office dont la feuille de route (2011-2016) semble sur de bons rails. Celui-ci se targue déjà d'un taux de ponctualité des vols au niveau de l'aéroport Mohammed V de 75% au terme des huit premiers mois de 2013. Les 25% restants sont dus à 87,63% aux compagnies aériennes (arrivées tardives des machines, pannes techniques, changement des équipages, etc.), alors que les retards imputés à l'aéroport (changement de portes ou de parkings, parkings éloignés, pannes techniques, etc.) ne représentent que 3,5 %. Selon les dires des responsables de l'Office, ces chiffres ne proviennent pas de l'ONDA mais des handlers (Ram Handling, Swissport et Globalia) eux-mêmes. Ceux-ci constituent, d'ailleurs, la clé de voute d'une meilleure qualité de service, qui reste par ailleurs à améliorer. Dans cette dynamique, et pour répondre à l'évolution du trafic aérien au niveau de l'aéroport Mohammed V, il a été jugé opportun de procéder à l'extension et au réaménagement de la plateforme du terminal 1. Le délai d'achèvement des travaux de ce projet ambitieux, complètement reconfiguré, est fixé pour fin 2014. Pour rappel, il s'agit d'une augmentation de capacité importante de 7 à 21 millions de passagers (une augmentation de 14 millions), soit plus que Marrakech, Agadir, Oujda, Rabat, Tanger et Fès réunis. Outre le développement de l'aéroport de Casablanca Mohammed V en tant que hub régional et du trafic domestique, l'office semble adopter une approche purement marketing pour améliorer l'attractivité du Maroc. Des mesures incitatives sont, en effet, mises en place pour la création de nouvelles liaisons aériennes internationales et l'accroissement des fréquences aériennes programmées sur la destination Maroc. C'est dire que devenir une entreprise moderne et modèle est aujourd'hui l'ambition de l'ONDA. Un budget de 1,3 MMDH a été engagé, à cet effet, entre 2010 et 2012. En dépit de ces engagements, l'Office jouissant d'une autonomie financière, réussit à s'assurer une rentabilité, tout en contribuant aux caisses de l'Etat. Sur les cinq dernières années, le total des transferts au budget de l'Etat (IS, IR, TVA, contribution directe, occupation domaniale, DMN, DGAC, etc...) a atteint un montant de 3,12 MMDH, soit une moyenne de 25% du chiffre d'affaires annuel.