La problématique de l'emploi est aujourd'hui une priorité sinon une urgence car même si cela concerne tous les foyers marocains, la pathologie n'a jamais été bien diagnostiquée et donc le remède est loin d'être élucidé. À cet égard, un maître-mot s'impose comme une solution incontournable au fléau du chômage : la formation, et c'est ce qui a été débattu en long et en large avec brio par des experts invités par le Centre des jeunes démocrates, en fin de semaine, car il faudrait reconnaître que l'inadéquation entre l'enseignement dispensé et les besoins du marché de l'emploi a rendu l'accès à l'emploi très rigide, et cela dure depuis une bonne vingtaine d'années. C'est pourquoi la formation, notamment professionnelle, pourrait être le salut à cette problématique en ciblant les marchés. Deux exemples d'illustrations s'imposent par ailleurs. Primo, le centre de formation des métiers de l'aéronautique inauguré à Nouaceur, qui stimulerait les investissements dans ce secteur, motivés par la disponibilité du personnel qualifié. Secundo, un centre dédié aux techniques de production automobile et pièces détachées serait d'un grand appui au pôle auto de Tanger et contribuerait à améliorer l'employabilité de la région. L'Etat a donc la responsabilité de réorienter son système d'enseignement vers des cursus productifs et stimulant l'investissement. Auparavant, un débat d'idées en quête de solutions efficaces, comme celui piloté par le CJD, devient nécessaire et l'implication du gouvernement inéluctable. Il n'est jamais trop tard pour bien faire !