La mission de l'APP, Agence du partenariat pour le progrès, établissement public créé pour mener un ensemble de projets découlant de l'accord (Millennium Challenge Compact) signé en 2007 entre le Maroc et les Etats-Unis, expirera bientôt. Ainsi se clôturera un ensemble de projets lancés après la signature dudit accord et qui ont touché plusieurs secteurs : tourisme, artisanat et pêche artisanale. En ce qui concerne cette dernière, l'APP a organisé depuis 2007 et de manière régulière, des ateliers nationaux sur les aires marines protégées aux fins de pêche au Maroc. Le vendredi 23 août, l'APP a organisé un atelier final pour présenter les travaux réalisés dans trois aires marines ayant servi, comme on l'a attesté du côté du département de la Pêche, comme phase pilote. Il s'agit des aires marines de Mogador, Massa et Alboran, dans le nord du Maroc. Des aires marines typiques Les aires marines protégées sont une composante qui est censée assurer la pérennité du projet de pêche artisanale, mené par l'APP. En amont, un travail de consultation a été mis en place afin d'impliquer les pêcheurs artisanaux dans la réalisation des différentes composantes du projet. Lors de la construction des récifs artificiels, un dispositif mis en place pour empêcher le chalutage non réglementaire, plusieurs pêcheurs ont été employés dans la construction des dispositifs qui forment le récif artificiel. Le concept des aires marines implique des restrictions, ce qui a causé des réticences auprès des pêcheurs, lesquelles ont été dissipées après un travail de vulgarisation et de consultation. Or, dans certaines régions, à l'image de la région de Massa, les associations avaient entrepris plusieurs mesures pour protéger la faune marine. Une des plus importantes parmi celles-ci est l'interdiction de l'utilisation de filets. Cette mesure est appliquée dans cette région depuis 1972 et a eu un impact très positif sur une zone connue pour son abondance en produits dits nobles (langouste, dorade royale, pageot...). La zone Alboran est par contre une région qui est exposée au chalutage, ce qui a eu un effet néfaste sur la faune marine et sur la pêche pélagique de manière générale. L'installation des récifs artificiels devrait changer la donne. En ce qui concerne la zone de Mogador, il s'agit d'une zone surexploitée et qui subit depuis longtemps les conséquences de l'utilisation de techniques de pêche inappropriées. L'implication des pêcheurs de la région dans le contrôle devrait porter ses fruits bientôt. À ce propos, un comité de suivi a été mis en place afin d'assurer un rôle de contrôle et de surveillance des aires marines. Pour rappel, le budget initial consacré au projet de pêche artisanale était de 116 millions de dollars, mais il a été portté à 125 millions au terme du projet. En outre, selon les chiffres avancés par l'APP, environ 25.000 pêcheurs ont bénéficié du projet, qui a permis la mise en place de 11 débarcadères, de 5 marchés de poisson dans différentes villes du royaume et la formation et la fourniture d'équipement à environ 20.000 pêcheurs.