Après une visite en cours de semaine dernière pour mettre la pression sur les eurodéputés et la ratification du projet juridique de l'accord agricole, Akhannouch entame un autre chantier, celui du marketing des produits halieutiques sur les marchés national et international. Tout tend à indiquer que le ministre veut mettre toutes les chances du côté du royaume s'agissant de la phase écoulement des produits de la stratégie Halieutis. De fait, l'idée porterait sur «la conception d'une stratégie marketing institutionnel à court et long termes pour la promotion des produits halieutiques», relève-t-on auprès du département de la Pêche. Cette campagne de communication n'est encore qu'au stade des études préliminaires, mais les détails dont nous disposons laissent en apparaître des contours et objectifs d'envergure. Augmenter la consommation L'un des plus importants de ces objectifs est le développement de la consommation, aussi bien à l'échelle locale qu'internationale. Pour le marché intérieur, cette promotion de la consommation visera à dépasser le seuil des 10 à 12 kg/an/Marocain. Idem sur le marché international, vers lequel la production halieutique nationale est essentiellement orientée. En effet, ce secteur a réalisé en 2009 un chiffre d'affaires à l'export de 12 milliards de dirhams, soit près de 10,7% de son chiffre d'affaires global et 11% des exportations totales du royaume. Il s'agira donc non seulement de renforcer les acquis auprès des principales destinations telle l'Union européenne, mais aussi de trouver d'autres marchés débouchés. Les pays subsahariens, asiatiques et américains devraient ainsi être dans le collimateur du département de la Pêche. Cela devrait se faire par le «renforcement de la notoriété et l'image de marque, et à terme, l'orientation du choix des consommateurs étrangers vers les produits de la pêche d'origine marocaine», note-t-on auprès de la tutelle. Suite logique La préparation au lancement de ce projet de communication institutionnelle semble être une suite logique à celui de la «mise à l'eau» de la labellisation. L'idée est en train de faire ses premières preuves dans un autre segment, celui des produits agricoles et du terroir en l'occurrence. Une certaine analogie entre les méthodes appliquées semble ainsi se confirmer. Ce qui ne serait guère étonnant, a priori, puisque relevant du même ministère et les mêmes remèdes étant souvent prescrits pour les mêmes maux. Après la définition de labels, le maillon du marketing et de la communication devient en effet primordial à ajouter à la chaîne de valorisation du secteur halieutique national.