Couper l'antenne. Voilà le genre de verdict que redoutent le plus les professionnels de la radio. Le management de Hit Radio en sait quelque chose. En 2008, la station musicale a été condamnée par la HACA à suspendre sa diffusion dans la soirée pendant une quinzaine de jours suite aux dérives relevées dans la fameuse émission «Libre antenne». Aujourd'hui, c'est au tour de Radio Mars de faire les frais d'un tel verdict. La jeune radio s'est vue infliger une sanction de coupure d'antenne dans sa totalité pendant 48 heures (à compter d'aujourd'hui 12h00 jusqu'à samedi). Radio Mars doit également passer à la caisse en versant une amende de l'ordre de 57.000 DH. On imagine l'impact notamment économique d'une telle décision. Sans parler des retombées au niveau de l'image aussi bien auprès des auditeurs que des annonceurs. Le verdict allait être plus sévère ! Quelle est donc cette infraction commise par Radio Mars justifiant une telle décision ? Ladite infraction porte sur la non-maîtrise de l'antenne lors de l'édition du 31 mai du magazine «Mag Mars». Les propos de l'invité de l'émission, en l'occurrence le jeune réalisateur Hicham Ayouch, «comportaient une atteinte aux dogmes du Royaume du Maroc tels que définis par la Constitution, notamment ceux relatifs à la monarchie, alors que les animatrices de l'émission n'ont fait preuve d'aucune maîtrise d'antenne, comme il est stipulé dans le cahier des charges de Radio Mars», lit-on dans un communiqué de la HACA. Le verdict allait être plus sévère si l'on en croit des sources bien informées auprès de l'organe de régulation. Dans sa décision, le régulateur a pris en considération les mesures prises le jour même par l'opérateur, notamment l'arrêt de l'émission «Mag Mars». Sans oublier la diffusion d'un communiqué en arabe et en français, durant la même journée où le manquement a été relevé, qualifiant les propos tenus par l'invité «d'irresponsables et d'irrévérents envers les dogmes du Royaume du Maroc». Cette sorte de communication des responsables de Radio Mars n'a pas été suffisante pour que les sages de la HACA ferment les yeux sur cette infraction.