C'est confirmé. C'est le 22 avril 2010 à Rabat, par ailleurs journée mondiale de la terre, que sera présentée officiellement la charte de l'environnement et du développement durable, initiée par le souverain. «L'élaboration de la charte est à un stade très avancé», assure Wafaa Mokhliss, responsable du dossier environnement au ministère de l'Habitat et de l'Urbanisme. Le projet d'envergure nationale est pris au sérieux et bénéficie de l'appui des hautes sphères du pays. «La charte a pour objectif de sauvegarder les ressources naturelles, les espaces et les réserves du pays. Elle veillera aussi sur le suivi de la situation écologique nationale afin de corriger les dysfonctionnements pouvant être constatés dans ce domaine», indique un expert national de l'environnement. Des professionnels mobilisés La Journée Mondiale de la Terre, organisée cette année au Maroc et qui plus est, célèbre son 40e anniversaire, est placée sous la présidence SM le Roi. Un signal fort qui sera d'autant plus relevé par l'annonce et l'adoption de plusieurs projets verts initiés par les opérateurs économiques et les administrations. Invitée par la Fédération Nationale de l'Energie, Amina Benkhadra, ministre de tutelle tiendra une réunion de travail avec les professionnels regroupés sous la coupole de la CGEM pour mobiliser toutes les fédérations directement et indirectement concernées par cet événement. Les présidents de fédérations et les commissions sont invités à préparer les listes de projets et d'investissements à mettre en œuvre ce jour là. La journée qu'accueillera la capitale nationale en avril prochain marquera l'ouverture d'un nouveau grand chantier du règne celui de l'environnement et du développement durable. L'adoption du Grenelle de l'environnement national, objet des directives contenues dans le discours du Trône 2009 s'inscrit dans la logique du processus de modernisation initié par le Roi et dont le gouvernement d'El Fassi doit relever le défi. C'est une nécessité. D'abord parce qu'il faut préserver l'héritage des générations futures et limiter les gaspillages. Mais aussi et surtout, parce que l'environnement à lui seul gagnerait à être érigé en secteur économique à part entière. Lors de son déplacement à Londres dans le cadre de la première conférence annuelle sur les investissements au Maroc, Amina Benkhadra n'a pas manqué de lever le voile sur le projet de la charte et sur l'importance accordée par le Maroc à ce futur secteur. Elle a ainsi indirectement lancé un appel aux investisseurs étrangers intéressés par des placements verts. Tous les secteurs sont concernés. L'agriculture, l'eau, la santé, le tourisme, l'énergie, les BTP... tout y passe. La charte constituera un cadre adéquat pour mettre l'environnement et le développement durable au cœur de toutes les politiques de développement et des plans nationaux.