Non je ne vais pas vous servir de l'agriculture, quoique c'est aussi de verdure qu'il s'agit, avec le Plan Maroc Vert, mais c'est plutôt d'économie verte que je voudrais vous parler. Le Maroc aura son Grenelle de l'Environnement et peut-être même plus tôt qu'on ne le pensait. L'année 2010 démarrera sous le signe de la protection de dame nature. Au département de Amina Benkhadra, ministre de l'Environnement, mais aussi de l'Energie (industrie particulièrement polluante) entre autres, on apprend que les préparatifs vont bon train pour boucler le projet de charte nationale de l'environnement. Et notre Grenelle ne sera pas uniquement un texte, c'est une attitude et un réflexe que les opérateurs privés et publics doivent adopter et c'est là que le bât blesse. Pour faire in, tous les ministres de l'équipe El Fassi ont inséré l'expression «développement durable» à leurs discours et ont donné consigne pour que les ministères et autres administrations jouent la carte verte. Les agences urbaines, les professionnels de l'énergie, les industriels... Tout le monde annonce des projets et des stratégies respectueuses de l'environnement. Tout cela est bien beau à condition qu'on puisse dépasser les beaux discours, et arriver à concrétiser, car l'environnement n'est pas qu'une attitude, c'est aussi un business, et cela pourrait être un bon filon pour notre économie, aussi bien au niveau national, qu'international, crédit carbone, énergie solaire, éoliennes, aides internationales... Avec à la clé : montrer patte blanche ou plutôt verte.