Les membres du Parti du Progrès et du Socialisme (PPS) ont vécu ce week-end un grand moment de l'histoire du parti. Organisé du vendredi à Dimanche à Bouznika, le 8e congrès du PPS a été en effet un vrai marathon pour les quelque 2.000 participants à cette grande messe des communistes du pays. Samedi matin, les travaux des congressistes se sont déroulés en séance plénière pour débattre «des mécanismes d'activation de la politique de proximité et de communication partisane». Cette thématique a été marquée par quatre interventions, notamment celles des membres du Comité central du PPS, portant sur l'importance «d'intégrer l'aspect de la communication dans les différentes activités du parti aux niveaux régional et local». Pour les intervenants, le parti dispose aujourd'hui de moyens d'usage «capables de faire connaître les positions du parti dans les domaines de la vie politique, socio- économique et culturelle». Les allocutions ont toutes convergé vers une redynamisation du site web du PPS et le renforcement des journaux du parti, Al Bayane et Bayane Al Yaoum, au niveau régional. S'agissant de la communication interne du PPS, les participants ont insisté sur une meilleure gestion de l'information entre les membres du parti et la vulgarisation de ses réunions et des décisions qui en sont issues. D'ailleurs, le projet du document politique examiné et soumis à l'adoption par les congressistes de ce 8e congrès du PPS avait noté que le parti veille sur «l'élaboration d'une politique d'information et de communication développée, ouverte et diversifiée aux niveaux interne et externe». Constitution et processus électoral Ce même document, considéré comme un ouvrage de référence, définit surtout les choix politiques du PPS. Elaboré sur une durée de trois mois, il met notamment l'accent sur les réformes structurelles entreprises par le gouvernement d'Alternance ainsi que ses défaillances, la problématique des alliances, l'identité socialiste et les visions progressistes du parti. Commentant ce document, Ahmed Salem Latafi, élu vendredi président de ce 8e congrès, a précisé que ce dernier «définit la position du parti concernant les réformes politiques, les missions qui lui sont attribuées, autant qu'il suggère le contrat politique comme alternative de la prochaine conjoncture politique». Vendredi, lors de son allocution d'ouverture du Congrès, Ismaïl Alaoui, Secrétaire général sortant du PPS, avait appelé à une réforme de la Constitution pour asseoir l'indépendance de la Cour suprême, de la justice, et du corps de la magistrature. Le contenu de la réforme revendiquée par «le parti des camarades» revient aussi sur une définition «des prérogatives dévolues à la monarchie, au gouvernement et au parlement». Concernant la scène politique Ismaïl Alaoui a regretté que cette dernière soit devenue «un marché d'achat de voix et de la spéculation dans le cadre des influences d'intérêt». Pour lui, la transhumance et les alliances contre-nature, qui caractérisent aujourd'hui le champ politique, imposent une refonte de la loi sur les partis politiques. Dimanche, à l'heure où nous mettions sous presse, les congressistes étaient réunis en séance plénière afin de d'approuver la déclaration finale du congrès et la constitution du nouveau Conseil de la présidence du PPS. Les participants iront ensuite aux urnes pour élire un nouveau secrétaire général du parti. En lice, Nabil Benabdellah, ex-ministre et ex-ambassadeur, Mohamed Saïd Saâdi, ex-ministre et Abdelouahed Souhail, ex-patron du CIH.