Une détente en perspective dans les rapports entre gouvernement et syndicats. Les deux parties se sont rencontrées, après une rupture de sept mois, vendredi dernier. Pour le moment il ne s'agit pas d'une véritable reprise du dialogue social, assurent les syndicats. Les patrons des centrales UMT, CDT, UGTM et FDT ont demandé au chef du gouvernement de retirer les textes relatifs à la réforme de la retraite du circuit législatif et d'entreprendre de nouvelles négociations sur le sujet. Ce que le chef de l'Exécutif a refusé en promettant, toutefois, de prendre en compte les positions des centrales syndicales au moment des débats parlementaires en tant qu'amendements aux projets de loi, sachant que l'examen de ces textes a été reporté pour une semaine. Ces projets de loi ont été déposés, rappelons-le, à la deuxième Chambre le 19 janvier. Cela dit, les centrales syndicales réunies mardi ont décidé de surseoir à leur appel à la grève générale, en attendant les résultats de la reprise du dialogue social. Une trêve qui risque de ne pas durer longtemps puisque le gouvernement, à travers le ministère de l'emploi et des affaires sociales, s'apprête à proposer pour débat un projet de loi organique relatif à l'exercice du droit de la grève. L'initiative du gouvernement intervient au moment où le patronat vient de déposer, le 26 janvier, à la deuxième Chambre, via son groupe parlementaire, une proposition de loi organique portant sur le même sujet. Naturellement, la proposition ne devrait pas être présentée au débat immédiatement. Elle doit être transférée à la première Chambre, seule habilitée à débattre, en premier lieu, des projets et propositions de lois organiques. Ce qui ne risque pas d'arriver de sitôt. Encore moins si le gouvernement prépare un projet de texte portant sur le même sujet.