Le travail, les impératifs familiaux, la pression continue, les jours qui se succèdent sans que je n'aie une véritable maîtrise dessus…, aujourd'hui je suis fatigué, je me sens de plus en plus perdu et je trouve que cette vie «speed» ne me convient plus comme avant. Je fais mon travail de manière mécanique, alors qu'avant j'y mettais de la passion et je me trouve de plus en plus ridicule à «jouer ce jeu» du quadra investi pro et débordé… Peut-être qu'à 50 ans il est temps de prendre un tournant, mais lequel ? On parle souvent de la «crise de la cinquantaine» pour ce qui concerne la sphère privée et pas assez de celle qui est en relation avec notre vie professionnelle. Et pourtant on devrait ! «Ça ne m'amuse plus» S'il y a des personnes qui se «contentent» et trouvent leur compte dans le fait d'évoluer dans leur zone de confort, d'autres ne le supportent qu'un temps et développent une aversion pour tout ce qui peut être routinier. Ainsi, leur niveau d'énergie et d'implication baisse à mesure qu'elles se sentent à l'aise dans le travail qu'elles font au quotidien… Elles n'apprennent plus rien, ne sont plus surprises de rien et finissent -si rien ne change- par développer une véritable aversion pour leur travail, voire un dégoût teinté d'amertume et souvent elles traduisent ce malaise par un «ça ne m'amuse plus tout ça»… Et pourtant, la cinquantaine c'est justement l'âge où il est normal de se sentir «plus à l'aise» dans son costume/tailleur mais c'est aussi un cap : nous n'avons pas encore complètement atteint nos objectifs mais nos choix passés déterminent notre vie actuelle et il nous semble impossible d'en changer et/ou de faire marche-arrière ! L'impact le plus négatif à cet état d'esprit est que nous finissons par ne plus voir le bon côté de notre job et/ou vie et par n'en relever que le mauvais qui éprouve notre patience déjà très fragilisée… Faire le point Il est donc important de se renouveler mais avant cela de faire le point sur le sujet ! «Je n'aime plus mon travail» n'est pas un diagnostic suffisant, c'est juste un état d'esprit. Il s'agit donc de développer la question. En commençant par faire un flash-back sur la personne que vous étiez avant et surtout sur vos leviers de motivation «antérieurs» : ce qui vous donnait envie de vous réveiller le matin avec la pêche (la volonté d'être utile, d'être reconnu, de démontrer vos compétences, la motivation d'obtenir une promotion, le fait qu'on pouvait toujours compter sur vous…). A vous d'analyser cela, puis de voir en quoi AUJOURD'HUI ce n'est plus le cas… Vous pourriez également vous faire aider par une personne compétente qui vous permettrait de développer cette analyse et d'approfondir chaque sujet de réflexion. Car, certes, la question est bien de savoir «où vous en êtes» mais aussi «pourquoi vous ne voulez plus de cela aujourd'hui» et enfin «où vous voulez aller aujourd'hui» ! Et…prendre le temps ! Lorsque nous nous sentons au bord de l'épuisement, perdus et un peu «dégoûtés» de tout, nous sommes rarement au top de notre intelligence, n'est-ce pas ? Alors ne prenez aucune décision hâtive, prenez le temps de prendre le temps… Septembre est d'ailleurs un mois idéal pour des vacances au calme pour réfléchir à toutes ces belles choses qui sont AUSSI dans votre vie et que vous ne voyez peut-être plus, à ce que vous voulez, à ce qui vous fera de nouveau vibrer, car comme l'a dit le sage Confucius : «On a deux vies, et la deuxième commence le jour où on se rend compte qu'on en a qu'une».