La reprise de la bourse s'est soldée par une faible progression au premier semestre. L'amélioration des finances publiques a réduit les rendements des bons du Trésor. Les produits bancaires et les OPCVM rapportent de mieux en mieux. La situation n'a pas changé par rapport aux dernières années. Malgré la reprise du marché actions, les autres produits de placement, notamment les comptes bancaires rémunérés, les bons du Trésor, l'assurance-vie et les OPCVM rapportent toujours mieux. En effet, au cours du premier semestre, la bourse a emprunté une tendance haussière et même affiché une performance de plus de 5% en mars dernier. Mais compte tenu du manque de profondeur du marché, le Masi a replongé pour ramener sa performance à 1,23% à la fin du semestre. On est certes loin de la chute de 6,1% enregistrée à la même période de l'année précédente, mais c'est quand même moins que ce que rapportent les placements classiques en Banque ou en assurance. Quoiqu'il en soit, 49 valeurs sur les 74 cotées affichent des variations positives à fin juin. Ce léger redressement a impacté positivement les OPCVM investis en actions. En effet, la performance semestrielle moyenne de ces produits a dépassé celle du marché actions dans son ensemble, pour s'élever à 3,38%, sachant que la meilleure progression s'est établie à 8,73%. Même les OPCVM diversifiés ont réalisé une performance appréciable, de 3,92% en moyenne. Pour leur part, les produits bancaires continuent d'offrir une rémunération intéressante et régulière. Ainsi, les comptes sur carnet rapportent actuellement 3,62%, en hausse de 34 points de base par rapport à la même période de l'année précédente. En face, les dépôts à terme ont situé leur rendement moyen à fin mai à 3,79% pour les comptes bloqués sur six mois et à 4,02% pour ceux à échéance 12 mois, en hausse respectivement de 16 et 25 points de base par rapport à fin mai 2013. Si ces produits rapportent mieux, c'est en raison notamment de la volonté des banques de collecter plus de dépôts dans un contexte de déficit de liquidités structurel. Par ailleurs, les taux des bons du Trésor sur 52 semaines, base de calcul du taux des comptes sur carnet a augmenté durant le second semestre 2013. Le rendement des titres de l'Etat et des obligations privées a toutefois changé de tendance au cours du premier semestre 2014, et ce, sur toutes les maturités. Par exemple, le taux des bons sur 52 semaines s'est situé à 3,20%, celui sur 5 ans à 3,80% et sur 10 ans à 4,42%, soit des baisses respectivement de 91 points de base, 1,28 et 1,21 point. Ce recul s'explique principalement par le recours de moins en moins intense du Trésor au marché domestique de la dette grâce à l'amélioration de la situation des finances publiques (décompensation de certains produits pétroliers, rentrées de devises des pays du Golfe, maintien des recettes fiscales…). Cette situation a été plus favorable aux OPCVM obligations, plus spécifiquement ceux de moyenne et longue maturité. En effet, la valeur liquidative des fonds a enregistré un bond de 5,5% en moyenne alors qu'une année auparavant, la hausse s'était limitée 0,95%. Les fonds obligations court terme et monétaires, eux, ont rapporté en moyenne 2,41% et 1,98% respectivement, en augmentation de 64 et 21 points de base sur une année glissante. Ils continuent de profiter ainsi du manque de liquidité sur le système monétaire. S'agissant de l'assurance-vie, les rendements sont quasiment au même niveau que l'année précédente, soit entre 4% et 4,20%. Pour rappel, la rémunération s'élevait à plus de 6% en 2011. Côté perspectives, les professionnels tablent sur une quasi-stagnation des taux obligataires d'ici la fin de l'année, surtout si le Trésor maintient ses levées à ce rythme. En revanche, le comportement du marché boursier continue de diviser les analystes.