La rémunération des bons du Trésor est la plus intéressante avec un maximum de 5,82%. La bourse a limité sa perte à 2,62% et les fonds actions ont affiché une hausse de 2,3%. Les produits bancaires et les OPCVM obligataires offrent des rendements presque au même niveau. Pas de changement en 2013 en matière de rendement des produits de placement. L'assurance-vie, les bons du Trésor, les produits bancaires et les OPCVM demeurent les plus intéressants, alors que le marché boursier donne toujours des résultats mitigés. En effet, l'activité de la bourse s'est soldée par une contre-performance de 2,62%. Moins de la moitié des 75 valeurs cotées affiche des variations positives, le reste ayant évolué dans un territoire négatif. Néanmoins, il faut dire que la prestation du marché actions est de loin meilleure que celle enregistrée en 2012 (-15,13%). Ce redressement relatif de la bourse a impacté favorablement les OPCVM investis en actions dont la performance moyenne a dépassé celle du MASI pour s'établir sur un territoire positif, à 2,3%. Notons que la meilleure performance a atteint 11,6%. En face, les produits bancaires continuent d'offrir une rémunération intéressante. En cause, la volonté des banques de collecter le maximum de dépôts et la progression des taux de référence sur lesquels ces produits sont indexés. Ainsi, les comptes sur carnet ont proposé un rendement de 3,74%, le plus haut depuis le 2e semestre de 2002. Les dépôts à terme et bons de caisse, eux, ont rapporté en moyenne 3,54% pour les comptes bloqués sur six mois et 3,91% pour ceux sur 12 mois à fin novembre. Quant au livret d'épargne nationale, Al Barid Bank l'a rémunéré à 2% net d'impôts au second semestre 2013. Figurant toujours dans le palmarès des rendements les plus attractifs, les bons du Trésor et les obligations privées continuent de rapporter gros avec des rendements allant de 3,48% pour le court terme à 5,82% pour les plus longues maturités, soit des hausses respectivement de 6 et 81 points de base. Le niveau de rendement atteint par ces produits est la conséquence de la hausse continue des besoins du Trésor et son recours massif au marché domestique pour le financement de son déficit budgétaire. Parallèlement, il demeure soutenu par des investisseurs de plus en plus exigeants en termes de rendement. Toutefois, l'amélioration du contexte économique et l'emprunt réalisé par le Trésor sur le marché international ont limité l'orientation de l'argentier de l'Etat vers le marché interne, ce qui a freiné la hausse des taux au second semestre. Ceci a exercé un effet favorable sur les OPCVM obligataires. Ces derniers ont dégagé un rendement moyen de 3,11% contre 2,02% une année auparavant pour la maturité longue, soit 1 point de plus. De leur côté, les OPCVM monétaires et obligataires court terme ont continué à profiter du déficit de liquidité qui marque le système monétaire, pour établir leurs performances entre 3,67% et 3,97%. Cependant, la hausse des taux des bons du Trésor n'a pas été avantageuse pour tous les produits de placements, en l'occurrence les contrats d'assurance-vie. La rémunération de ces derniers poursuit sa tendance baissière pour se situer au titre de 2013 entre 4% et 4,80% alors qu'elle pointait à 6% il y a deux ans. Quoi qu'il en soit, les professionnels du marché sont plus optimistes pour 2014. Avec la reprise progressive de l'activité économique, ils s'attendent à un recours moins accentué du Trésor au marché domestique et donc à une stabilisation des taux, du moins sur les trois prochains mois. Les spécialistes du marché actions, eux, tablent sur une dynamisation des transactions avec le retour des investisseurs sur le marché et une réallocation de l'épargne vers la bourse.