Quel que soit leur domaine d'activité, les cabinets de recrutement enregistrent une croissance importante et sont largement sollicités par les entreprises de nos jours. La profession souffre encore d'une mauvaise image due aux pratiques malsaines. On dénombre pas moins d'une centaine de cabinets de recrutement opérant au Maroc, aussi bien généralistes que spécialisés, de grande ou de petite taille. Quel que soit leur domaine d'activité, ils enregistrent une croissance importante et sont largement sollicités par les entreprises de nos jours, même s'il est encore difficile d'estimer leur part de marché dans les recrutements. Cela dit, la profession souffre d'une mauvaise image aussi bien chez les candidats (la dernière enquête réalisée par le Haut commissariat au plan montre que seuls 4,6% des chercheurs d'emploi au Maroc sollicitent les cabinets de recrutement contre 74,4% qui optent pour l'entourage) que chez les entreprises. Ajoutez à cela l'amalgame qui persiste encore au niveau du Code du travail entre l'activité de recrutement et celle de l'intérim. «Une mauvaise image dont la nouvelle association de recruteurs compte bien se défaire. Nous avons des cabinets dotés d'expertise et de professionnalisme reconnus qu'il faut mettre en avant», note Hamid El Othmani, DG du cabinet LMS ORH et nouveau président de l'Association marocaine des cabinets de recrutement (AMCR). Une association qui veut assainir une profession qui, en plus de l'absence d'une réglementation stricte, souffre également des mauvaises pratiques de certains cabinets de la place. Attirés par l'appât du gain, ces derniers ont contribué à la décrédibiliser. Les opérateurs appelés à se spécialiser D'ailleurs, les membres de l'association ont rapidement adopté une charte d'éthique qui, in fine, sera un moyen de contribuer au développement des entreprises du secteur et à l'épanouissement des candidats, dans le respect de leur liberté. Pour Khalid Benghanem, DRH de Taqa Morocco, «un des points qui semblent à améliorer est celui de la spécialisation. Il faut se méfier des cabinets qui proposent de vous recruter des candidats dans toutes les filières alors qu'ils n'ont ni l'expérience prouvée ni une équipe étoffée de spécialistes», précise-t-il. Sur un autre registre, Saad Benkirane, DG du cabinet Idoine, estime qu'un cabinet de recrutement doit faire de la veille surtout en matière de salaires. «Le rôle d'un cabinet est de conseiller les candidats de ne pas subir la rareté du marché, leur permettre de garder les pieds sur terre par rapport à la réalité et de regarder le salaire comme une composante de l'ensemble d'un dispositif de rémunération», dit-il.