Le ministère de l'équipement veut porter la longueur du réseau à 1 600 km à l'horizon 2016. Un deuxième programme devant accompagner la stratégie logistique est en gestation. Il est rarement mis sous le feu des projecteurs. Pourtant, le programme de réalisation des voies express est devenu un axe majeur de la stratégie ministérielle pour la mise à niveau des infrastructures routières. A fin 2013, ce sont en tout 730 km de voies express qui ont été mises en service depuis le lancement du programme pour la première fois en 2004. C'est l'équivalent de la moitié du réseau autoroutier que compte le Royaume. Le ministère de l'équipement se donne pour objectif d'étendre ce réseau express à 1 600 km à l'horizon 2016. A cet égard, «il est prévu de procéder à l'étude d'un nouveau programme de voies express reliant les plateformes logistiques et les zones industrielles intégrées», annonce-t-on auprès du département de tutelle, pour coller à la stratégie nationale de développement de la logistique. Il faut dire que le développement de ce genre d'infrastructures est devenu au fil des années un relais important pour un réseau autoroutier très coûteux. A tel point que dans le cadre des études relatives aux nouvelles autoroutes que prévoit le ministère, un accent particulier est mis sur l'analyse de l'opportunité que pourrait représenter la réalisation d'une voie express en complément d'une autoroute, pour relier deux régions. L'exemple à ce titre n'est autre que ce projet de liaison à grande vitesse entre Fès et Tétouan en cours d'étude. La porte est laissée ouverte dans l'appel d'offres y afférent : une voie express viendra compléter la liaison autoroutière ou constituer l'ensemble de la liaison entre ces deux villes. C'est dire toute l'importance que représente aujourd'hui le développement des voies express. Plusieurs nouveaux chantiers sont programmés pour cette année Plusieurs chantiers sont programmés pour cette année. D'après les données du ministère, les travaux de la voie express Oujda-Nador, axe stratégique de la région de l'Oriental qui s'étale sur 102 km, seront poursuivis. Il s'agit du tronçon Berkane-Ahfir sur une longueur de 20 km et le démarrage des travaux des tranches restantes de cette liaison. C'est notamment le cas du dédoublement de la route nationale N2 reliant Ahfir à Selouane, des travaux de construction de la voie de contournement de Berkane sur 14 km et de la quatrième voie d'El-Guerbouz sur 4 km. Dans la même lignée, le ministère de l'équipement a budgétisé la poursuite du dédoublement de la liaison Taza–Al Hoceima qui s'étale sur 148,5 km. A ce niveau, les tranches lancées en 2011 devront quasiment toutes être achevées dès cette année. La liste des projets prévus par le ministère de tutelle inclut en outre l'entame du projet de dédoublement de la liaison Larache-Ksar Kbir sur 27 km et la liaison complétant l'autoroute Fès-Oujda du côté de la capitale spirituelle. D'autres voies express sont incluses dans les projets des régions. Il en est ainsi du contournement de la station touristique de Taghazout, dont le chantier est déjà ouvert. La région du Grand Casablanca est également concernée à travers la rocade sud-ouest qui s'étale sur 9 km et dont la livraison est prévue pour décembre prochain.