Comme elles l'avaient annoncé, Tecmed et Sita El Beida ont répondu à l'appel d'offres. Averda, société libanaise présente à Rabat et Nador, tente aussi le coup. L'entreprise camerounaise Hysacam éliminée faute de caution provisoire. Décidément, la gestion déléguée des déchets au Maroc n'est pas une sinécure. Depuis la publication, le 23 septembre dernier, de l'appel d'offres relatif au service de propreté de Casablanca, l'on avait pourtant l'espoir que les choses se normaliseraient. Mais, après dix ans de hauts et de bas, la deuxième vague n'augure rien de bon. Certes, les offres des soumissionnaires ont été déposées en bonne et due forme, lundi 9 décembre, comme le prévoyait le report annoncé il y a 2 semaines. Mais la veille au matin, des sociétés de ramassage ont manifesté leur désaccord avec le futur cahier des charges, arguant n'avoir pas été consultés. Les élus aussi sont en colère. «Nous n'avons pas validé le cahier des charges. Nous n'avons même pas été consultés. Nous sommes vraiment écartés du dossier. Nous demandons une session extraordinaire et nous souhaiterions que la Cour des comptes donne son avis sur ce cahier des charges», s'insurge ainsi Abdellhak Mabchour, élu USFP. Ils sont nombreux à penser que le wali, Khalid Safir, mène de son propre chef le dossier. Passer ainsi outre les prérogatives du Conseil de la ville pourrait néanmoins aussi bien avoir un impact positif que négatif sur la gestion de la ville. L'avenir nous le dira. Pizzorno renonce Quatre offres ont été présentées à l'ouverture des plis financiers. Comme prévu, les actuels délégataires Tecmed et Sita El Beida, à travers sa maison mère Suez Environnement, ont postulé à l'appel d'offres. Est venu s'ajouter le libanais Averda, actuellement présent à Nador et Rabat. Une entreprise camerounaise, Hysacam, a également déposé une offre sans caution provisoire. Un délai supplémentaire de quelques heures lui a même été accordé mais son offre a finalement dû être rejetée. Au final donc, trois postulants sont en lice, sachant que l'appel d'offres se compose de 4 lots. Il y aura donc au moins une de ces trois sociétés qui remportera deux lots. Le Conseil de la ville devrait donner prochainement sa réponse pour que les futurs adjudicataires se préparent à démarrer leur mission le 1er mars prochain. Pizzorno, qui jusqu'au dernier moment hésitait, a finalement décidé de ne pas répondre à l'appel d'offres. «L'analyse des nouvelles exigences du cahier des charges au regard de notre expertise sur ce territoire amènerait le groupe à des propositions budgétaires inadaptées à sa stratégie de développement. Pizzorno Environnement continuera à s'investir dans d'autres dossiers d'appel d'offres au Maroc dans les prochains mois, plus conformes à notre logique économique et à notre volonté de développer Segedema durablement», indique un communiqué transmis par le groupe en France.