Le nombre de morts a chuté de 12% à fin septembre. Le nombre d'accidents a stagné par rapport à 2012, mais ceux qui sont mortels ont sensiblement reculé. La série de drames de ces dernières semaines fait croire que la route tue de plus en plus au Maroc. Pourtant, sur les 9 premiers mois de 2013, le nombre d'accidents de la circulation est en baisse de 0,26% par rapport à la même période de 2012, à 50 764. Toutes les grandeurs sont en baisse : les accidents mortels ont reculé de 11,25%, à 2343, le nombre de tués de 12,16%, à 2 751 et les blessés graves de 9,55%, à 8 242. Si l'on considère la période allant d'octobre 2012 à septembre 2013, on remarque la même tendance avec un léger recul du nombre total d'accidents de 1,28% par rapport à la même période précédente (octobre 2011 à septembre 2012). Entre ces deux périodes, le nombre d'accidents mortels a baissé de 11,46%, le nombre de tués de 12% et le nombre de blessés graves de 11,02%. Si on se penche sur le bilan de toute l'année 2012, on constate de même un fléchissement de ces grandeurs par rapport à 2011 : baisse de 2% du nombre d'accidents, à 67 515, dont 3 434 mortels, chiffre également en contraction de 1,41%. Au bout du compte, 4 055 tués avaient été comptabilisés, soit pratiquement le même nombre qu'en 2011. Une série de mesures réglementaires et techniques jusque-là sans effet Tout compte fait, malgré les efforts en matière de réglementation, d'amélioration des infrastructures routières, de contrôle, et de campagnes de sensibilisation, le nombre de tués est resté au-dessus de 4 000 par an. Mais au regard de la tendance observée sur les 9 premiers mois, on peut espérer ne pas dépasser, en 2013, cette barre franchie pour la première fois en 2008. Jusqu'à présent, le nouveau code de la route, entré en vigueur le 1er octobre 2010 et censé être plus répressif n'a pas eu vraiment d'effet sur le comportement des conducteurs puisqu'en 2011 et 2012, on n'est pas redescendu en dessous. Ceci étant, les pouvoirs publics n'ont pas attendu ce nouveau code pour déclarer la guerre aux accidents de la circulation comme en témoignent les 3 Plans stratégiques intégrés d'urgence (PSIU) dont le dernier court sur la période 2011-2013. Dans ce cadre, le ministère de l'équipement et du transport avait consacré près de 630 MDH pour la période 2011-2012, dont 601,4 millions pour le traitement d'une centaine de points noirs, 7,3 millions pour la construction de milliers de mètres de murets de protection et 22,6 millions pour l'aménagement de 107 km de pistes cyclables pour les 2 roues ainsi que pour d'autres équipements de protection en rase campagne. Reste à savoir comment améliorer le contrôle réalisé sur le terrain par les agents affectés à cette tâche et les moyens que le code de la route avait prévu de leur fournir pour mieux lutter contre les chauffards.