Il fallait s'y attendre. En perspective de l'installation de la nouvelle US Administration, le commerce mondial est dans l'expectative. Les observateurs se creusent les méninges. À Tanger, ce vendredi 29 novembre, on a eu droit à quelques échos ! Suivez La Vie éco sur Telegram Le retour de Donald Trump, président élu des Etats-Unis, au bureau Ovale semble mettre bien du monde dans l'expectative. Ce vendredi 29 novembre, le sujet s'est invité lors du panel tenu, dans le cadre de la 16e édition du Forum MEDays, sous le thème générique «Commerce, guerres et alliances économiques». Vaste programme s'il en est quand on connait, plus au moins, la doctrine «trumpiste» à travers les slogans «America First» et «Make America Great Again». Le modérateur de ce panel n'a d'ailleurs pas manqué de soulever les «interrogations» qui agitent les esprits autant en Chine que dans l'eurocratie de l'Europe des 27 qui, on le comprend, sont dans l'attente de ce que sera «l'approche de l'Administration Trump II» sous son nouveau mandat. Notamment, sur fond d'«un éventuel retour en force du protectionnisme» ou d'«un possible assouplissement tendant vers une ouverture régulée», comme l'ont laissé entendre les intervenants. En effet, valeur aujourd'hui, nombreux sont les think tanks qui tentent d'élaborer des scénarii pour anticiper sur ce que seront les relations économiques dans le monde au cours de ce deuxième mandat du nouveau-ancien locataire de White House. Toujours est-il que le duel Washington-Pékin semble mettre mal à l'aise Bruxelles. C'est que face à «l'expansionnisme» de l'Empire du Milieu, l'Union européenne serait «tiraillée» entre deux «choix cornéliens». Quand bien même les observateurs répèteraient que la planète est en présence d'un monde multipolaire où les équilibres de puissances font, en permanence, «bouger les curseurs», il n'en demeure pas moins qu'il ne serait pas question de «choisir l'un ou l'autre», mais plutôt de «faire dans le jeu de l'équilibrisme» qui ne voudrait pas «perdre l'un ou l'autre» dans les péréquations qui se dessinent à l'horizon. Dans l'absolu du scénario, l'Europe serait amenée à opter pour «une approche hybride» mue par l'impératif de préserver les intérêts vis-à-vis des principaux protagonistes sur l'échiquier des échanges commerciaux de la planète. Sacrée valse en perspective ! Mais une chose est sûre, le monde devrait s'attendre à «une reconfiguration de l'architecture du commerce mondial» ayant en toile de fond «la confrontation sino-américaine». Car, au-delà du commerce, les nouveaux paradigmes sont surtout d'ordre géostratégique. En fait, on n'est pas loin des débats qui ont secoué l'univers des réflexions sur l'«ordre mondial» – plutôt «les ordres mondiaux» – au cours des dernières années, estiment les panélistes qui semblent, eux aussi, dans l'expectative. Néanmoins, dans ces «émulations», l'on est en droit de s'interroger sur la place de ce «Global South» qui se trouve dans un état de «swing countries». Qui plus est, installées entre ces deux puissances influentes. Certes, certains parlent de ce «Global South» qui serait «plus une réponse émotionnelle manquant d'une profondeur pragmatique». Mais, à l'image des «swing states», il pourrait bien peser dans «les équations géopolitiques», laisse-t-on entendre. Dans quelle mesure et sous quelles conditions ? La question reste ouverte. Or, dans cette dynamique planétaire, le Royaume du Maroc pourrait bien se targuer d'avoir fait ses options stratégiques en faisant valoir ses choix sans être dans une situation de tiraillement. Un modèle à suivre.