Après la réunion de samedi 11 novembre, entre le ministre de la Justice, Abdellatif Ouahbi, et les représentants de l'Association des barreaux du Maroc, les avocats disent attendre des « signaux positifs » avant de suspendre leur grève. C'est chose faite. Suivez La Vie éco sur Telegram Désescalade. Retour de l'activité dans les tribunaux du Maroc. Lundi 11 novembre, tard dans la soirée, l'Association des barreaux du Maroc a mis fin à sa «grève illimitée», décrétée depuis le 1er novembre. Une décision qui intervient suite à la première réunion, tenue ce même jour au département de la Justice, avec la commission du dialogue installée entre le ministère et les avocats. Pour rappel, cette réunion constitue une traduction dans les faits de l'accord entre les deux protagonistes instaurant les commissions thématiques, mais aussi l'institutionnalisation du dialogue entre le ministère et l'Association des barreaux du Maroc. Et ce, sur la base d'un calendrier bien défini en vue de passer à l'action, indique-t-on auprès de l'Association. D'ailleurs, pour faire dans la célérité, il a été décidé d'entamer l'opérationnalisation des accords dès ce vendredi 15 novembre. Or, pour faire dans les règles, les deux parties ont procédé à la signature d'un PV de ladite réunion au cours de laquelle tous les sujets ont été abordés. De même qu'elles se sont engagées à la mise en œuvre des issues des réunions programmées. Voilà qui met fin à des mois de tensions dans le secteur de la Justice, mais surtout de «méfiance» exprimée par certaines voix au sein de la profession. Il est à relever, par ailleurs, que la réunion a été sanctionnée par un communiqué commun, dont le ton a été des plus positifs, instaurant, par la même occasion, «un climat de confiance» en vue de régler les différents points d'achoppement qui ont prévalu au cours des derniers mois. Ceux qui auraient cherché à faire perdurer les tensions ou encore qui auraient tenté de surfer sur la vague pour des objectifs politiciens ont dû déchanter. Il est à noter, en outre, que cette nouvelle tournure n'a été possible qu'à la faveur de l'initiative de médiation des commissions de la Justice et de la législation relevant des deux Chambres du Parlement.