Dans un discours prononcé lors d'une séance conjointe des deux chambres du Parlement, M. Macron s'est dit convaincu que le renforcement de la communauté de destin entre les deux pays dans les domaines essentiels contribuera au développement et à la maîtrise de l'avenir. Suivez La Vie éco sur Telegram Le Président français, Emmanuel Macron, a plaidé, mardi 29 octobre à Rabat, en faveur du développement de nouveaux partenariats entre le Royaume du Maroc et la République française, « en mobilisant toutes nos forces économiques, technologiques, académiques et artistiques ». Dans un discours prononcé lors d'une séance conjointe des deux chambres du Parlement, M. Macron s'est dit convaincu que le renforcement de la communauté de destin entre les deux pays dans les domaines essentiels contribuera au développement et à la maîtrise de l'avenir. Il a souligné, à cet égard, que les temps exigent ce partenariat d'exception entre les deux pays « sur une scène internationale en voie de transformation accélérée aussi ». Le Chef d'Etat français a, dans ce contexte, relevé qu' »à l'heure où nous avons, avec Sa Majesté le Roi Mohammed VI, décidé d'écrire un nouveau livre ensemble, je veux partager avec vous ma certitude que ces liens vont aller en se renforçant sans cesse ». Les deux pays, a-t-il dit, ont aujourd'hui vocation à jeter les fondations d'un « partenariat d'exception renforcé » et proposer aux générations des 25 prochaines années « ce nouveau livre lucide, lucide sur le passé, mais tourné vers l'avenir ». Outre l'immigration illégale et la nécessité d'une coopération fluide en matière consulaire, il a évoqué le partenariat bilatéral en matière de sécurité, de lutte contre les trafics de toute nature, le terrorisme, la criminalité organisée et en particulier le narcotrafic. Revenant sur les secteurs de la coopération bilatérale, M. Macron a cité l'éducation et l'enseignement supérieur, les entreprises françaises qui ont cru au Maroc et « font aujourd'hui de la France le premier investisseur étranger ainsi qu'un créateur d'emplois qualifié, important et croissant », ainsi que l'Agence française de développement (AFD) dont le Maroc est le premier partenaire dans le monde. M. Macron a également mis en exergue le lancement du TGV marocain, le développement des industries culturelles et créatives afin d'en faire un élément central d'attractivité, mais aussi d'employabilité pour les jeunes, les infrastructures, l'énergie, le traitement des eaux et des déchets. Il a mis l'accent sur l'importance de la transition énergétique et de la lutte contre le réchauffement climatique, un domaine où le Maroc et la France « ont joué un rôle marquant sur la scène internationale », saluant « l'action résolue » du Royaume sur la question de l'eau et de l'adaptation. « Je crois que peu de pays ont relevé ce défi avec autant d'ardeur, d'innovation », a souligné M. Macron, relevant la pertinence des politiques du Maroc en matière d'autoroutes de l'eau et de dessalement de l'eau de mer pour assurer l'accès à l'eau potable et à l'irrigation durable. A ce titre, « le Maroc a beaucoup à apprendre au reste du monde », a-t-il enchaîné, notant que le Royaume, déjà riche de fermes solaires, d'éoliennes parmi les plus grandes d'Afrique, « a posé le cadre qui lui permettra bientôt de devenir un acteur majeur du renouvelable, qu'il s'agisse des électrons ou de l'hydrogène vert ». Le Chef d'Etat français s'est dit convaincu de la réussite non seulement de la décarbonation de la consommation domestique et industrielle au Maroc, mais aussi de la capacité du Royaume de proposer de manière complémentaire un approvisionnement de proximité stable et sûr à l'Europe. « Oui, je suis convaincu que l'avenir de la Méditerranée s'écrira aussi par ces corridors de l'hydrogène vert et ces corridors électriques qui vont lier nos deux pays », a-t-il affirmé. M. Macron a soutenu que la colocalisation de filières industrielles critiques ont permis de faire du Maroc une plateforme de production efficace et complémentaire pour l'industrie française et européenne, notant que la nouvelle étape de la mondialisation depuis la crise sanitaire requiert « de penser de manière durable l'intégration des chaînes de valeurs entre l'Europe et l'Afrique ». Il a souligné la détermination de la France à nouer avec le Maroc de nouveaux partenariats académiques pour les métiers de l'industrie, de la santé, du numérique, mais aussi pour ceux de l'agriculture, indispensables à la sécurité alimentaire. « Ce que j'appelle de mes voeux dans tous les domaines que je viens d'évoquer, c'est bien ce prochain livre de notre relation, pour reprendre les mots de Sa Majesté le Roi, qui n'hésite pas aussi à bousculer les acquis et les cadres classiques pour porter le plus d'ambitions possibles », a-t-il soutenu. « Car je crois qu'au-delà de nos deux pays, ce nouveau livre emporte aussi la possibilité d'écrire une nouvelle page de l'avenir et du développement du continent africain », a-t-il conclu.