Les eaux sont transférées depuis le bassin de Sebou vers le barrage Sidi Mohammed Ben Abdellah via une conduite métallique de 3,20 mètres de diamètre avec un débit de 15 m3/s, soit 15 tonnes/s, tandis que le volume hydrique annuel varie entre 300 et 400 Mm3. Suivez La Vie éco sur Telegram Réalisé en un temps record, le projet d'interconnexion des bassins hydrauliques du Sebou et du Bouregreg a été mis en œuvre à point nommé pour répondre aux besoins grandissants en eau de la zone côtière Rabat-Casablanca, sous le coup d'un déficit hydrique exceptionnel. Etalé sur une distance de 67 km, cet ouvrage d'envergure a permis de garantir un flux puissant et régulier d'eau en provenance du barrage de garde Sebou vers celui de Sidi Mohammed Ben Abdellah (SMBA) sur le Bouregreg. ««Ce projet permet désormais le transfert d'un débit quotidien de près d'un million de mètres cubes d'eau vers le barrage de SMBA», a précisé le directeur de la recherche et de la planification de l'eau au ministère de l'Equipement et de l'eau, Abdelaziz Zerouali. Mise en service en septembre 2023, la tranche urgente du projet d'interconnexion des deux bassins a permis l'acheminement d'un volume de 380 Mm3 d'eau vers le barrage, a-t-il fait savoir dans une déclaration à la presse lors d'une visite au point de chute de ce projet. Les eaux sont transférées via une conduite métallique de 3,20 mètres de diamètre avec un débit de 15 m3/s, soit 15 tonnes/s, tandis que le volume hydrique annuel varie entre 300 et 400 Mm3, a-t-il relevé. Ce projet intervient dans un contexte marqué par la succession de six années de sécheresse qui ont gravement impacté les réserves en eau du Royaume, tant souterraines que superficielles. En déclin, le taux de remplissage des barrages ne dépasse pas aujourd'hui 28% au niveau national, avec une répartition déséquilibrée entre les divers bassins hydrauliques. Eu égard à cette insuffisance en ressources hydriques, le barrage de SMBA a enregistré de faibles taux de remplissage au cours des dernières années (100 à 140 Mm3) alors qu'en moyenne, les ressources hydriques devaient atteindre 600 Mm3, soit un déficit de 60 à 80%, a fait observer Zerouali, ajoutant que la saturation du système du barrage était prévue pour fin 2023. Face à ce défi, les services du ministère de l'Equipement et de l'eau ont mené une série d'études sur les solutions à mettre en œuvre, avant d'opter finalement pour le transfert des eaux du barrage de garde Sebou vers le barrage de SMBA. Ces ressources hydriques, qui se perdaient dans la mer (environ 340 Mm3 au cours de l'année hydrologique 2022-2023), sont désormais utilisées pour approvisionner cette zone côtière. Pour atteindre leur destination finale, l'Agence du bassin hydraulique de Sebou effectue des lâchers d'eau depuis le barrage d'Al-Wahda (province de Ouezzane), afin de renforcer la retenue du barrage de garde Sebou via l'Oued Ouargha, sur une distance de 150 km.