Finalisée lundi 18 août, l'autoroute de l'eau qui relie les bassins de Sebou et Bouregreg atteindra son débit maximal de 15m3/s dans les «prochaines semaines», indique le ministère de l'Equipement et de l'eau, ce mardi. «Le 28 août 2023, les premiers mètres cubes d'eau du bassin de Sebou sont arrivés au bassin de Bouregreg, conformément aux directives royales contenues dans le discours royal du 14 octobre 2022», s'est félicité le ministère de l'Equipement et de l'eau dans un communiqué ce mardi. Ce vaste projet, rappelle-t-on, vise à détourner les eaux excédentaires du bassin de Sebou perdues dans l'océan Atlantique vers le bassin de Bouregreg afin de sécuriser l'approvisionnement en eau potable de l'axe Rabat-Casablanca, ainsi que pour soulager la pression sur le barrage de Massira. L'exploitation de ce projet a commencé progressivement, à partir du 24 août 2023, fait savoir la même source, avec la réalisation des essais nécessaires sur les équipements et la dérivation de l'eau, avec un débit initial ne dépassant pas 3 mètres cubes par seconde. Ce débit va progressivement augmenté, et le projet atteindra rapidement sa vitesse de croisière. «Au cours des prochaines semaines, le débit d'eau augmentera progressivement jusqu'à 15 mètres cubes par seconde», indique le ministère. Autrement dit, le débit journalier atteindra prochainement 1,3 million de mètres cubes, soit plus de deux fois la consommation quotidienne en eau d'une ville comme Casablanca. In fine, le projet permettra de transférer un volume annuel d'eau excédentaire du bassin de Sebou compris entre 350 et 400 millions de mètres cubes. Le département de Nizar Baraka ne manque pas de rappeler que le projet a été essentiellement réalisé par des entreprises marocaines, en l'occurrence la Société générale des travaux du Maroc (SGTM), la Société nouvelle des conduites d'eau (SNCE), la Société de travaux agricoles marocains (STAM) et la Société maghrébine de génie civil et du conseil en ingénierie et développement. Ce projet d'interconnexion a nécessité un budget de 6 milliards de dirhams. Il comprend un barrage de garde sur Oued Sebou, 67 km de canaux en acier d'un diamètre de 3.200 mm, deux stations de pompage avec un débit de 15 mètres cubes par seconde, ainsi qu'un bassin pour acheminer l'eau vers le barrage Sidi Mohamed Ben Abdellah.