Je suis assistante et j'ai deux patrons très différents. L'un est vraiment gentil, poli et donne toujours envie de donner le meilleur et l'autre est très autoritaire et exigeant (il ne dit jamais merci) et n'est jamais satisfait. Le problème c'est que je dois travailler avec les deux et évidemment TOUT est urgent alors, bien sûr, j'ai des critiques (surtout du 2e) et puis je dois aussi traiter avec leurs collaborateurs, et là je ne m'en sors plus ! Gérer son supérieur n'est pas une tâche aisée. Alors en avoir deux c'est encore plus compliqué ! Cela étant, vous pouvez tout de même agir sur certains points, à condition que vous même soyez décidée à changer…un peu ! Attendez-vous à de l'ingratitude est le principe Dale Carnegie numéro XX. Et il est très pertinent dans votre cas. Avec le «boss pas sympa», ne vous attendez pas à de la reconnaissance, vous seriez toujours un peu plus déçue ! C'est son mode de fonctionnement, il n'exprime pas de reconnaissance mais par contre est prolixe quand il s'agit de faire des reproches, et vous pourrez très difficilement le changer. Organisation Heureusement, votre «deuxième boss» semble vous apporter un peu plus de reconnaissance, alors dites-vous que tout cela fait au final une belle moyenne ! Le métier d'assistante (d'une vraie s'entend) est bien plus complexe que l'on peut se l'imaginer ! Il requiert beaucoup de qualités rares comme la rigueur, la diplomatie, le sens de la confidentialité… Mais sans organisation, le chaos n'est pas loin ! Car entre l'organisation du CODIR, le déplacement à Londres, les PV de réunions à préparer et la tenue de l'agenda du boss, une assistante peu rigoureuse pourrait rapidement y perdre son latin. Priorisation Lorsque nous croulons sous une avalanche de requêtes émises par notre boss, il est nécessaire de lui demander de nous communiquer sa priorisation, mais lorsque -comme vous-nous avons deux boss, cela devient vital ! Savoir dire non Savoir dire non est un exercice qui culturellement est très difficile pour nous. Dire non revient à «officialiser» un constat d'échec. Or, il est bien préférable de le dire plutôt que de se retrouver embourbé dans une to do list sans fin impossible à boucler ! Alors de votre voix la plus professionnelle, pensez à ces trois petits mots lorsqu'un de vos boss (ou de ses collaborateurs) émettra une requête impossible à satisfaire… Lorsque nous sommes sous tension en permanence, nous n'avons pas le temps de prendre du recul et d'analyser la qualité de notre travail. Et c'est bien dommage car cet exercice est très important ! Aussi, demandez à vos deux boss de vous dédier 45 mn pour vous donner leur feedback sur vos atouts ainsi que vos axes d'amélioration. Cela vous aidera certainement à améliorer vos livrables. Mais cela aura aussi un autre intérêt. Votre boss «gentil» ne manquera certainement pas de souligner votre réactivité, alors que le boss «méchant», lui, parlera plutôt de votre «lenteur». Face à cette contradiction, vous aurez peut-être un espoir -même infime-que le «boss méchant»â€ˆse pose quelques bonnes questions quant à son mode de management et s'inspire un peu plus de son collègue.