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Les entreprises et candidats à l'embauche parlent de l'ANAPEC
Publié dans La Vie éco le 26 - 07 - 2011

L'agence est devenue le premier intermédiaire sur le marché du travail avec une moyenne de 50 000 personnes placées par an… Mais la majorité de candidats est issue de la formation professionnelle et les hauts cadres ne recourent pas encore à ses services.
«Comme tous les collègues de mon école, je connaissais très peu de choses sur l'ANAPEC à part qu'elle s'occupe à placer des "petits" profils dans les entreprises. Mais j'ai répondu à une annonce pour un poste de chef de projet. J'ai particulièrement apprécié la nature de mes échanges avec le consultant qui a suivi ma candidature : la description du poste proposé était précise et conforme à ce que je vis aujourd'hui. Après une tentative non réussie avec une SSII, le conseiller m'a proposé une nouvelle offre qui a fini par aboutir», témoigne Réda, 25 ans, informaticien de formation.
Premier intermédiaire du pays, l'Agence nationale de promotion de l'emploi et des compétences (ANAPEC) semble avoir pris toute la mesure de sa mission principale qui est de centraliser les offres et demandes d'emploi ainsi que d'aider les chercheurs d'emploi dans leurs démarches et leur parcours. Elle enregistre près de 100 000 chercheurs d'emploi dans sa base de données chaque année. D'après les dernières statistiques recueillies auprès de l'agence, plus de 344 108 candidats ont été insérés depuis le démarrage en septembre 2001. La cadence s'est accélérée depuis ces trois dernières années où l'agence est passée d'un rythme moyen de 20 000 insertions à près de 50 000 insertions par an. Depuis fin juin 2001, elle a comptabilisé plus de 30 000.
Mais, l'agence, si elle arrive pleinement à remplir son rôle d'intermédiaire, ne parvient pas à attirer toutes les catégories socioprofessionnelles, principalement les cadres supérieurs et cadres dirigeants.
D'après les statistiques de l'agence, on constate que 43% des candidats qui transitent par cet organe étatique sont issus de la formation professionnelle, principalement de l'Office de formation professionnelle et de la promotion du travail (OFPPT) et des instituts spécialisés. Près de 20% sont des bacheliers et 21% des diplômés de l'enseignement supérieur. Seulement une minorité des candidats sont des ingénieurs et des diplômés du 3e cycle. Selon un DRH d'une multinationale, «la nature des contrats n'est pas conforme aux aspirations des cadres. C'est pourquoi ils s'adressent directement aux cabinets spécialisés et non à l'ANAPEC. Ceci dit, cette dernière commence à constituer un vivier de cadres ingénieurs, juristes, cadres marketing…».
Du point de vue sectoriel, 58% des entreprises clientes proviennent des services, 19% de l'industrie, 10% de l'éducation, 6% des BTP, 5% de l'hôtellerie restauration et 2% de l'agriculture et pêche. Plus de 80% des entreprises ont un effectif d'environ 50 personnes. Seulement 20% ont un effectif plus élevé.
L'agence se veut aussi un centre d'orientation avec 74 agences réparties à travers le pays (dont une cinquantaine réellement opérationnelle) et ses 400 conseillers en emploi. En fonction de son profil, le candidat est orienté, soit vers les ateliers de recherche d'emploi, soit vers une formation qualifiante dans le cadre du programme Taehil ou encore vers les guichets Moukawalati s'il est porteur d'un projet de création d'entreprise.
Il faut souligner également que chaque chercheur d'emploi a droit à un accueil avant de bénéficier d'une orientation vers la prestation la plus appropriée à son type profil. Dans le cadre de son offre de services, l'ANAPEC propose trois prestations phare, à savoir la mise en relation directe avec les employeurs pour les chercheurs d'emploi autonomes (indépendants et employables), l'accompagnement à l'insertion pour la population non autonome ainsi que l'orientation vers la voie de l'auto-emploi pour les chercheurs d'emploi porteurs d'idées de création de l'entreprise.
De même qu'un chercheur d'emploi qui dépasse un an d'inscription à l'agence a le droit d'un traitement prioritaire lui permettant de bénéficier d'ateliers de recherches d'emploi et d'un accompagnement et suivi personnalisé d'un conseiller en emploi référent, et également du programme Taehil (Formation qualifiante) pour l'amélioration de son employabilité.
En général, les entreprises semblent satisfaites des services. Néanmoins, le système ne présente pas toujours que des avantages. «L'agence pénalise parfois les jeunes sortants car elle favorise d'abord les candidats déjà inscrits. Or, il se peut que certains profils intéressants puissent attendre longtemps avant de bénéficier des offres des entreprises», souligne Karim, étudiant en dernière année en économie.
Parfois, c'est l'orientation qui n'est pas au point. «On m'a souvent proposé des postes décalés de mes aspirations, genre télé-opérateur dans un centre d'appels, enseignante, correctrice dans un magazine ou encore assistante de direction alors que je suis lauréate de l'Institut de journalisme», précise Bouchra, 25 ans, responsable communication.
Idem pour Halaa, diplômée en biologie, qui affirme avoir attendu un bon bout de temps pour se voir proposer un poste de technicienne spécialisée dans un laboratoire.
La phase de tri des candidats souvent pointée du doigt
Chez les entreprises, c'est la phase de tri des candidats qui est souvent pointée du doigt. Mohamed Berhili, DG d'Hapimag Palmeraie Marrakech, précise à ce propos que «dans le domaine du tourisme, nous avons besoin à ce que les profils soient bien sélectionnés entre les différents métiers de la restauration (cuisine, pâtisserie-boulangerie…) ou de l'hôtellerie (conciergerie, réception, hébergement, room- service…). Parfois, on peut vous présenter des candidats qui ne présentent pas les pré-requis pour un poste donné. L'ANAPEC doit à cet effet pouvoir orienter les candidats vers les postes ou les métiers qui les intéressent. Dès lors qu'il y a une adéquation poste/profil, ils peuvent être potentiellement admissibles».
Il tient cependant à ajouter que parfois certains candidats peuvent être pénalisés à cause d'un manque d'intérêt décelé lors de la présentation du poste, même s'ils sont bons parfois. En conclusion, si l'Anapec, issue des défunts CIOPE (Centres d'information et d'orientation pour l'emploi), est devenue une machine bien rodée et un système qui donne des résultats appréciables, il reste des améliorations à apporter tant en matière de gestion des demandes que pour ce qui est de l'image. Elle n'attire pas encore ces gros profils qui lui permettraient de se faire un nom comme chasseur de têtes.


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