Le gouvernement, les syndicats et le patronat viennent de parapher un nouvel accord social ce 29 avril. Conclu dans le même esprit que celui de l'année dernière, cet accord prévoit une augmentation de revenu et annonce le début de réformes sociales. Les détails. Suivez La Vie éco sur Telegram L'accord, comme annoncé plus tôt, porte essentiellement sur l'augmentation des salaires dans le public et dans le privé (le SMIG et plus tard le SMAG) ainsi qu'un réaménagement de la grille de l'impôt sur le revenu. Concrètement, les partenaires sociaux ont convenu d'une augmentation générale des salaires de la fonction publique à l'exception des catégories qui ont déjà bénéficié de hausses dans le cadre d'un dialogue sectoriel, que sont le personnel de l'Enseignement et celui de la Santé. Cette augmentation de 1.000 dirhams sera servie en deux fois, 500 dirhams à partir de juillet prochain et 500 dirhams une année plus tard, en juillet 2025. De même, les salariés du secteur public et privé vont bénéficier, à compter du janvier 2025, d'une baisse d'un point pour la tranche supérieure, le taux marginal passe ainsi à 37% au lieu de 38%. Une exonération totale des salaires inférieurs à 6.ooo dirhams, contre 5.000 dirhams actuellement. Pour les catégories des fonctionnaires et des salariés du privé appartenant à la classe moyenne (c'est-à-dire entre 6.ooo et 10.000 dirhams de salaire imposable), ils devront payer la moitié du montant de l'IR qu'ils paient actuellement. Ce qui représente une économie de l'ordre de 150 à 700 dirhams par mois. L'IR professionnel n'est pas concerné par cette mesure. Pour ce qui est des petits salaires du privé, les trois partenaires sociaux (le gouvernement, les syndicats, la CGEM et la COMADER) ont convenu d'une augmentation de 10% du SMIG, la moitié (soit 5%) en janvier 2025 et l'autre moitié une année plus tard. Le SMAG sera également bonifié de 10% en deux tranches. La première (soit 5%) payable en avril 2025 et la seconde douze mois plus tard, soit en avril 2026. L'accord conclu ce 29 avril prévoit également le lancement d'une réforme de la formation professionnelle ainsi que la réforme de la retraite. Dans ce dernier cas, un accord final devrait intervenir en septembre, et le texte portant cette réforme devrait être adopté au Parlement lors de la prochaine session d'automne qui s'ouvre en octobre. Selon les termes de l'accord, il est également mentionné un engagement pour la réforme du Code du travail. Pour ce qui est de la loi organique encadrant l'exercice du droit de la grève, elle devrait être votée au plus tard en juillet prochain.