Les partenaires sociaux ont finalisé leurs négociations. Un accord devrait être signé incessamment. Il comporte, entre autres, une augmentation de salaire des fonctionnaires et du SMIG et une baisse de l'IR. Suivez La Vie éco sur Telegram Les partenaires sociaux sont enfin arrivés à un terrain d'entente. Les trois derniers jours ont été mis à profit pour boucler le deal qui devrait être paraphé incessamment, dans la ligne droite de l'accord social du 30 avril 2022. Selon des sources informées, l'augmentation de salaire pour les fonctionnaires, l'une des principales revendications des centrales syndicales, est désormais acquise. Elle sera généralisée à tous ceux qui n'en ont pas encore bénéficié à l'occasion des dialogues sociaux sectoriels. En d'autres termes, hormis le personnel de la Santé, de l'Education nationale et de l'Enseignement supérieur, tous les autres fonctionnaires vont bénéficier d'une hausse de salaire de 1.000 dirhams répartie en deux tranches. En même temps, les fonctionnaires et les salariés du secteur privé vont également bénéficier d'une augmentation indirecte, avec la baisse négociée d'un point sur l'IR. La grille de l'IR sera, en effet, réaménagée et le taux marginal passe de 38 à 37%. À préciser que l'IR professionnel n'est pas concerné. La mesure qui sera entérinée dans le cadre de la Loi de Finances de 2025 a pour but principal de renforcer le pouvoir d'achat de la classe moyenne. Ce n'est pas tout, les trois partenaires sociaux sont également d'accord pour le principe de relèvement du niveau du SMIG. Dans ce sens, on devrait s'attendre à une augmentation, également en deux tranches, de 10% du salaire minimum interprofessionnel garanti. Ce côté ayant été réglé, et comme pour la première fois il s'agit d'un package, l'accord qui devrait être signé avant le 1er Mai comporte également d'autres points. En premier lieu, la loi encadrant l'exercice du droit de grève. Ce volet n'a manifestement pas posé de grand problème, puisqu'un projet de loi a déjà été déposé au Parlement en 2016. Il va être reprogrammé et amendé. Si tout va bien, le projet de loi organique devrait être adopté au cours de l'actuelle session du printemps. Pour l'autre point crucial qu'est la réforme des régimes de retraite, les deux parties, le gouvernement et les syndicats sont d'accord pour le principe. La réforme est inéluctable, mais il faut un peu plus de temps pour bien négocier le virage. Selon toute vraisemblance, le chantier ne devrait être amorcé qu'à partir de septembre prochain.