Au moment où il montait sur l'estrade, Nizar Baraka a eu droit à un tonnerre d'applaudissements. Un vote ? Le secrétaire général sortant, soutenu à l'unanimité par le comité exécutif de sa formation, devra rempiler pour un deuxième mandat. Le 18ème congrès votera la confirmation. Tout est joué d'avance, avec le consensus pour mot d'ordre. Suivez La Vie éco sur Telegram Les Istiqlaliens étaient tout heureux de se retrouver ce vendredi 26 avril au Complexe Moulay Rachid à Bouznika. Et pour cause. Avec deux années de retard, les héritiers de Allal El Fassi avaient rendez-vous avec leur 18ème congrès national. Une grand-messe qui intervient, nous disent des congressistes, sous le signe de l'unité alors que le parti venait de sortir d'une « zone de turbulence », marquées moult divergences, voire des tirs à la corde entre divers courants antagonistes. Des tensions qui, on s'en souvient, avaient franchi les murs de la maison PI pour se retrouver sur la place publique. Mais, « cela est derrière nous », affirme, tout sourire, un militant, pour qui, « le plus important est de réussir ce moment crucial et en sortir plus fort et plus solidaire pour affronter les défis à venir, au service de notre formation et des citoyens ». D'ores et déjà, on parle d'un « premier grand succès » : Celui justement de tenir le congrès dans les temps annoncés ». Pour argument, on avance que d'aucuns doutaient que les Istiqlaliens seraient dans les délais. Installée début mars, la commission préparatoire et les sous-commissions thématiques devaient tout mettre en musique en quelques semaines. Au finish, nous indique-t-on, tous les « documents, fruits d'un travail de fond et de débats intenses, ont été votés à l'unanimité ». « Le consensus a prévalu à toutes les étapes », souligne-t-on. Si certains commentateurs se posaient des « questions » sur la présence du PI au gouvernement, les Istiqlaliens, « à l'aise dans la majorité », indiquent qu'il s'agit d'un « non-sujet » ! D'autant que le « plus important est d'avancer dans l'action, en capitalisant sur les acquis de la première moitié du mandat. L'enjeu étant la mise en œuvre du programme gouvernemental ».
Pas d'assiettes, cette fois !
Pour arriver à Bouznika, où les travaux se poursuivent jusqu'à dimanche 28 avril, il fallait aussi « négocier » les rendez-vous relatifs aux congrès provinciaux. A ce niveau, ce sont 83 congrès qui ont été organisés, en présence de 10.000 istiqlaliennes et istiqlaliens. « Tout a été plié », en trois jours, affirme-t-on. Or, ce sont ceux-là qui ont envoyé les 3.600 congressistes à Bouznika, pour cet « exercice démocratique », comme l'a qualifié, ce vendredi, le secrétaire général sortant. Nizar Baraka n'a pas manqué, soit dit en passant, de « saluer » la présence de plusieurs personnalités de la scène politique nationale, particulièrement celle du Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch. Un moment d'émotion aura également marqué les congressistes lorsque Baraka rend un vibrant hommage à une figure historique de la formation de la Balance, à savoir M'hamed Douiri qui était à la première rangée de l'estrade. Qui plus est a eu droit à un standing ovation de la part de la salle. Absent, pour des raisons de santé, précisera le SG sortant, Abbass El Fassi a eu également droit à un moment de reconnaissance. Maintenant, reste de nouvelles étapes à franchir pour le parachèvement de ce processus de « renouvellement », notamment la constitution du Conseil national avant d'arrêter la membership du comité exécutif. Certes, ça ne s'annoncerait pas de tout repos, mais là encore, l'on avance que tout se fera dans le consensus. Le cas échéant, les Istiqlaliens n'auraient pas de risque de « revivre » les fameuses scènes des assiettes en l'air d'il y a quelques années. Ces derniers étaient, au contraire, tout heureux de se retrouver ce vendredi 26 avril au Complexe Moulay Rachid à Bouznika. Et pour cause. Avec deux années de retard, les héritiers de Allal El Fassi avaient rendez-vous avec leur 18ème congrès national.