Le PAM tient son 5e congrès national à partir du 9 février et le PI devrait suivre entre avril et mai prochains pour sa 18e grand-messe. Alors que, à mi-chemin de ses 8e assises nationales, le RNI, lui, convoque son conseil national pour le 17 février. Suivez La Vie éco sur Telegram Hasard de calendrier, deux des trois partis formant la majorité gouvernementale ont rendez-vous avec leurs congrès nationaux. Le PAM ouvre le bal, vendredi 9 février, en tenant ses 5es assises nationales. Un rendez-vous qui coïncide, cette année, avec le 15e anniversaire de la naissance de la formation du Tracteur. Dans l'absolu, le parti dirigé par Abdellatif Ouahbi affiche, malgré quelques couacs en cours de route, une certaine unité des rangs à la veille d'un congrès qu'on annonce comme «un moment d'inflexion» dans le récit du parti. Si globalement la machine des préparatifs a été «bien huilée», que ce soit du point de vue logistique ou encore en ce qui concerne les documents qui seront soumis aux congressistes – Samir Goudar, aux manettes pour une deuxième reprise ayant définitivement maîtrisé les rouages–, il n'empêche que les affaires en justice de certains de ses dirigeants planent sur le processus, voire sortent certaines voix qui en veulent à l'actuelle direction du parti quant à sa gestion de «cette crise». Ceci étant, on aura surtout relevé les sorties de leur tanière de certains anciens dirigeants qui, pourtant, avaient pris leur distance avec la formation du Tracteur. Notamment deux anciens secrétaires généraux, Hassan Benaddi et Hakim Benchammach. Des sorties qui n'ont pas été tendres envers la direction sortante, qui plus est ont suscité l'étonnement, voire l'ire des militantes et des militants au sein du parti ! Toujours est-il, une énigme persiste : qui pourrait bien succéder à Abdellatif Ouahbi? Sachant que, suite à l'annonce du bureau politique, le 31 janvier, de l'ouverture de dépôts de candidatures vendredi 2 février, c'est l'hésitation et les pronostics qui ont prévalu. Ce qui n'a pas manqué de faire les choux gras des commentateurs et autres chroniqueurs. C'est à croire qu'il fallait, consécration d'une coutume, attendre jusqu'à la dernière minute pour voir surgir une candidate ou un candidat. Et ce, quand bien même plusieurs militantes et militants ont essayé de convaincre la présidente sortante du conseil national, Fatim-Zahra Mansouri, de se présenter. Dans la foulée, d'autres noms de jeunes loups ont aussi circulé. Ceci étant, le lundi 5 février, lors d'une réunion du bureau politique, la maire de Marrakech aurait donné son aval, suite aux multiples appels des PAMistes pour briguer le secrétariat général du parti. Toujours est-il que, valeur mercredi 7 février, des sources internes nous indiquent que Fatim-Zahra Mansouri «n'a pas encore» officialisé sa candidature. L'Istiqlal suivra ! Du côté du parti de l'Istiqlal, c'est toujours l'expectative qui prévaut. Sur fond des «différends» qui ont fait que les héritiers de Allal El Fassi n'ont pas pu fixer une date de la tenue du 18e congrès national du parti de la Balance, qui, initialement, devait se tenir au maximum l'été 2022 pour rester en conformité avec la loi. Mais, aux dernières nouvelles du front, les antagonistes semblent s'acheminer vers un consensus entre le courant mené par Hamdi Ould Rachid et celui de l'actuel secrétaire général du parti, Nizar Baraka. En interne, la consigne aurait été donnée de ne pas verser dans les «déclarations hasardeuses», le temps que tout soit réglé au niveau du comité exécutif qui devrait se réunir dans les semaines qui viennent pour fixer la date de la tenue de la grand-messe istiqlalienne. Mais d'ores et déjà, l'on avance que le congrès national aura bel et bien lieu entre mai et avril prochains. Pour rappel, les divergences entre les deux courants ont éclaté lorsque la direction du parti avait annoncé la réduction des membres du conseil national de 1.200 à 500 membres. Mais pas que ! On avait également indiqué que contrairement à une coutume installée, les membres des deux Chambres du Parlement ainsi que les «inspecteurs» n'y siégeraient plus ès qualités. Des «amendements» qui n'ont pas été du goût des parlementaires dont une cinquantaine avait même fait circuler un communiqué fustigeant la direction du parti. Un acte plutôt étonnant quand on sait que la formation de la Balance a de tout temps donné l'image d'une «structure verrouillée où la discipline est la première des règles». Ceci étant, au sein du parti, on indique que «tout cela relève d'ores et déjà du passé», que «les divergences des points de vue sont un signe de vitalité» et que l'Istiqlal «sortira renforcé» de cette épreuve. D'ailleurs, l'ambiance dans laquelle s'est déroulé le 12e congrès de l'UGTM, bras syndical de l'Istiqlal, et en présence de Nizar Baraka et de Hamdi Ould Rachid serait, aux yeux des observateurs, un signe de retour à la normale dans la maison istiqlalienne. La proximité permanente À mi-chemin de son 8e congrès national, le RNI tient son conseil national le 17 février courant. C'est ce qu'a décidé le bureau politique du parti de la Colombe lors de sa toute récente réunion, tenue le 23janvier dernier. Soit à la veille du dernier forum des élus du parti, tenu à Dakhla le 4 février. Un forum qui fait partie d'une série d'autres rencontres du genre et qui ont couvert, une année durant, toutes les régions du Royaume. Des forums, faut-il le rappeler, qui s'inscrivent dans une démarche de proximité avec les élus du parti, mais aussi qui constituent des espaces pour un débat serein et responsable sur les préoccupations des populations. Des moments qui, outre l'écoute attentive, sont sanctionnés par des recommandations pour aller de l'avant. L'objectif étant, en définitive, d'élaborer des réponses aux attentes des citoyennes et des citoyens, à travers l'amélioration de la gestion de la chose publique.