Nizar Baraka a été élu le 9 octobre dernier à Rabat, secrétaire général de l'Istiqlal. À l'issue du 17e congrès, Hamdi Ould Rachid se renforce comme l'homme fort du parti. C'est un retour gagnant pour Nizar Baraka dans l'arène politique. Après 4 ans passés à la tête du Conseil économique, social et environnemental (CESE), Baraka revient à la vie partisane en tant que patron du parti nationaliste, l'Istiqlal. Il compte sur les notables de sa formation politique et son expertise politique et technique pour redorer le blason à la formation d'Allal El Fassi. Dans l'opposition ou avec la majorité ? C'est le Conseil national de l'Istiqlal qui a départagé Baraka et Chabat, à l'issue d'un vote qui s'est déroulé lors de la première session de cette instance du parti. Baraka a obtenu 924 voix, contre 230 pour le secrétaire général sortant Hamid Chabat, une victoire sans appel. Suite à son élection, Baraka a «salué les efforts déployés par tous les Istiqlaliens pour la réussite de cette étape historique». Ce vote clôture le feuilleton d'une opposition entre les deux concurrents qui a été émaillée par des affrontements violents lors du premier jour du congrès, tenu le 29 septembre. Baraka avait présenté un projet politique «pour donner une nouvelle impulsion au parti» en réponse à la situation de crise que connait l'Istiqlal depuis sa sortie du gouvernement en juillet 2013 et le blocage des tractations de la formation de l'Exécutif suite aux élections du 7 octobre 2017. Le projet de Baraka veut en premier réconcilier les composantes du partie et l'élaboration d'une charte du militant istiqlalien, qui déterminera la déontologie et les bonnes pratiques à respecter au sein et à l'extérieur de la formation de la balance. Baraka promet également «une gouvernance efficiente du parti», à travers l'élaboration d'une contractualisation avec les instances du parti et une stratégie participative et intégrée visant à présenter «des services concrets et durables aux citoyens». Le premier test pour Baraka sera de clarifier le positionnement du parti sur l'échiquier politique. L'Istiqlal de Barak sera-t-il dans l'opposition ou continuera-t-il à soutenir la majorité gouvernementale ?