Il faudrait reconnaître que le football est loin d'être toujours moral. Il va falloir que les poulains de Adel Ramzi jouent le jeu, au propre comme au figuré, surtout que le match aller se jouera à Casablanca. Suivez La Vie éco sur Telegram On se souvient de cette finale retour de la Ligue des champions africaine, le 30 mai 2019 à Rades, entre l'Espérance de Tunis et le Wydad de Casablanca. L'arbitre le plus «polémiqué» du continent, Bakary Gassama, a refusé un but en faveur des Marocains ! Et la fameuse VAR qui tranche dans ce cas ? Eh bien la VAR était en panne ! Après une heure et demie de brouhaha, la victoire a été accordée aux Tunisiens. Puis confirmée par le TAS quelques semaines plus tard. Depuis ce match, chaque fois qu'une équipe marocaine est en finale, notamment contre une équipe tunisienne ou égyptienne, c'est la panique chez les nôtres à cause justement de cette « panne». Et cette crainte est justifiée. Car un problème technique de la VAR ne peut pas être une raison valable pour annuler la rencontre et la rejouer, comme une défaillance de l'éclairage, par exemple ou une raison impérieuse pour la sécurité des deux équipes. Donc, pour cette demi-finale aller de l'African Football League, prévue dimanche contre avec l'ES Tunis, on est obligé de se remémorer l'épisode 2019 et de craindre une aventure similaire. Les adversaires du Wydad sont réputés pour leur maîtrise des manigances trompeuses sur le terrain. Là il faudrait reconnaître que le football est loin d'être toujours moral. Il héberge, voire chérit des truqueurs emblématiques, et certaines injustices, aussi cruelles soient-elles, participent aussi à lui donner sa saveur. Il va falloir que les poulains de Adel Ramzi jouent le jeu au propre comme au figuré, surtout que le match aller aura lieu au Maroc. Ce qui va laisser assez de marge à l'équipe adverse de préparer sa riposte. Il n'est pas question de porter des accusations ou de douter de la bonne foi de qui que ce soit, mais on sait parfaitement, disons d'un point de vue cynique, ou fataliste, que les tricheries font partie du jeu. Dans un sport aussi aléatoire, les rencontres basculent souvent sur des détails – et partant, probablement, sur des coups de vice – sans rendre la justice d'une victoire au plus fort et encore moins au plus méritant. Et donc, c'est le moment de répéter : Gare à la VAR. Mais l'équipe du WAC, joueurs et staff sont désormais avertis. Et pour traduire, même maladroitement, un proverbe arabe : «Le loup ne se fait jamais piquer deux fois du terrier».