Les pluies qui se sont abattues le weekend dernier dans la région de l'Oriental ont «nettement» amélioré les retenues des barrages de la région. Selon le département de l'Eau, l'impact sera aussi positif pour la nappe phréatique et les activités agricoles. La situation hydrique dans la région de l'Oriental continue de s'améliorer, à la faveur des récentes précipitations, indique l'Agence du bassin hydraulique de la Moulouya (ABHM). Le taux de remplissage des grands barrages relevant du périmètre de l'agence est de 32,22% à la date du 5 septembre. Les retenues se situent à 260,50 Mm3 pour une capacité globale de 808,395 Mm3, explique l'ABHM. Le taux de remplissage du barrage Mohammed V a ainsi atteint 63%, soit 103,694 millions de m3 pour une capacité globale de 164,958 Mm3. L'an dernier à la même période, le barrage était quasiment à sec. Les réserves du barrage Oued Za ont, quant à elles, atteint 96,044 millions de m3, avec un taux de remplissage de 42%, précise l'ABHM. Par ailleurs, les réserves actuelles du barrage Hassan II se sont établies à 47,053 millions de m3 pour une capacité globale de 353,691 Mm3, soit un taux de remplissage à hauteur de 13%. Ce taux n'était que de 9,3% à la même date de l'année dernière. Selon le ministère de l'Equipement et de l'eau, les pluies qui se sont abattues, samedi 2 et dimanche 3 septembre dans la région de l'Oriental, ont nettement amélioré les retenues des barrages relevant notamment du périmètre du bassin hydraulique de la Moulouya, de même qu'elles «auront un impact positif sur la nappe phréatique et le lancement de la saison agricole». Selon le ministère, le débit du fleuve Moulouya a atteint 3.200 m3/s à Melga El Ouidane (province de Taourirt) en amont du barrage Mohammed V, à 5 heures du matin, permettant de renflouer les retenues du barrage avec 16 millions de mètres cubes jusqu'à 14 heures le dimanche. Le barrage de Machraa Hammadi a également reçu des apports notamment des crues des rivières Lakssoube et Bourdime, estimés à 30 mètres cubes, ajoute la même source, faisant savoir que ce volume d'eau a été évacué en raison de la capacité insuffisante du barrage. «L''érosion possible du sol et des dépôts qui pourraient augmenter la turbidité de l'eau à cause de ces apports aux barrages n'affectera pas l'état de l'approvisionnement en eau potable des provinces concernées», a tenu à rassurer le ministère. Ce dernier a ajouté que la qualité de l'eau est suivie par tous les services concernés pour assurer l'approvisionnement en eau potable aux populations, notamment des provinces de l'Oriental, et fournir de l'eau d'irrigation pour les terres.