«Quelle logistique pour la ZLECAf ?». C'est le thème du séminaire organisé mercredi à Casablanca par l'Association marocaine des exportateurs. Pour tirer pleinement parti des opportunités offertes par cette zone de libre-échange, il est essentiel de mettre en place une logistique robuste et efficace qui facilite les échanges commerciaux entre les pays participants, ont martelé les participants à ce séminaire. Le point avec Mohammed Abdeljalil, ministre du Transport et de la Logistique et Hassan Sentissi El Idrissi, président de l'Asmex. L'Association marocaine des exportateurs (ASMEX), en partenariat avec les ministères du Transport et de la Logistique et de l'Industrie et du Commerce, a organisé ce mercredi à Casablanca un séminaire sur le thème «Quelle logistique pour la ZLECAf ?». L'événement a rassemblé de nombreux acteurs économiques marocains intéressés par les opportunités qu'offre l'accord de libre-échange continental africain (ZLECAF). Cette zone de libre-échange représente en effet une étape historique pour les exportateurs marocains, offrant de vastes possibilités d'expansion commerciale à travers le continent africain et ouvre de nouvelles perspectives de croissance économique. Pour tirer pleinement parti de cette opportunité, il est essentiel de mettre en place une logistique robuste et efficace qui facilite les échanges commerciaux entre les pays participants, ont martelé les participants à ce séminaire. Dans son allocution, Hassan Sentissi El Idrissi, président de l'ASMEX, a souligné l'importance de la logistique dans la réussite économique de cette initiative d'envergure et a appelé à une collaboration étroite entre les secteurs public et privé pour mettre en place des solutions efficaces. «Les projections économiques ont montré que si les pays d'Afrique commercent davantage entre eux, le potentiel de devenir le huitième bloc économique au monde deviendra une réalité. Ceci requiert des actions de fond sur les volets de la compétitivité des exportations des PME, des règles d'origine, des normes techniques et de sécurité des produits, d'accès au financement et de renforcement de capacité des entreprises», a précisé Hassan Sentissi El Idrissi. Comment tirer profit de la ZLECAF ? Les panels du séminaire ont ainsi permis aux participants de se rapprocher encore plus des enjeux liés à la ZLECAF et à la logistique. Le premier, axé sur les facteurs clés pour permettre aux exportateurs marocains de bénéficier des opportunités de l'accord continental, a permis d'explorer les stratégies commerciales et les partenariats nécessaires pour une expansion réussie sur les marchés africains. «La ZLECAF c'est le salut pour toute l'Afrique. C'est la plus grande union douanière du monde et les pays africains ont conscience aujourd'hui du potentiel de développement et de croissance qu'elle représente pour l'avenir du commerce para-africain», a déclaré Saloua Karkri, présidente de la Commission Afrique de l'ASMEX. Le deuxième panel a quant à lui mis l'accent sur l'amélioration de la compétitivité logistique et a encouragé les échanges d'expériences et les meilleures pratiques en matière de chaîne d'approvisionnement et de transport. A l'issue des débats, le Comité scientifique du séminaire, composé de l'ensemble des acteurs de l'écosystème de facilitation des procédures et de la logistique, a formulé des recommandations concrètes pour optimiser la logistique dans le cadre de la ZLECAF. Les recommandations finales, présentées lors de la session de clôture, offrent des perspectives essentielles pour renforcer la connectivité régionale, améliorer les infrastructures de transport et faciliter les échanges commerciaux intra-africains. Elles ont porté sur les axes relatifs au développement de l'offre exportable, le positionnement géostratégique, le renforcement du partenariat intra-africain, la réduction des coûts logistiques, la mise à niveau des infrastructures, la normalisation, la digitalisation, le développement de la flotte et enfin le financement et le règlement des exportations.