La Banque africaine de développement (BAD) consacre sa 58e Assemblée annuelle, du 22 au 26 mai courant à Charm el-Cheikh, en Egypte, à la thématique "Mobiliser les financements du secteur privé en faveur du climat et de la croissance verte en Afrique". Nul ne peut nier que la lutte contre le changement climatique et la promotion d'une transition verte sont fondamentales pour le développement durable de l'Afrique. Mais cela nécessite la mobilisation de ressources importantes estimées entre 1.300 et 1.600 milliards de dollars sur la période 2020-2030, au moment où le déficit de financement climatique en Afrique pourrait atteindre 127,2 milliards de dollars par an. C'est dans ce contexte que la Banque africaine de développement (BAD) consacre sa 58e Assemblée annuelle du 22 au 26 mai courant à Charm el-Cheikh, en Egypte, à la thématique "Mobiliser les financements du secteur privé en faveur du climat et de la croissance verte en Afrique". Les enjeux sont énormes. Car, si l'Afrique parvient à réaliser une croissance inclusive et un développement durable, elle pourra sortir des millions de personnes de la pauvreté et offrir un avenir meilleur à ses citoyens. Ces préoccupations sont au centre des priorités de la Banque au moment où des questions continuent de faire l'objet de réflexions relatives notamment aux secteurs clés qui contribuent à la croissance inclusive et au développement durable en Afrique, avec un accent particulier sur les pays à faible revenu, les pays à revenu intermédiaire, les pays en transition, les pays riches en ressources minérales ou les pays exportateurs nets de pétrole. Il s'agit également d'examiner les chocs internes et externes qui freinent régulièrement les périodes de forte croissance dans les pays africains, ainsi que les stratégies pour y remédier de manière durable. Il est aussi question des rôles et responsabilités des différentes parties prenantes dans l'immédiat, à court, moyen et long termes, pour appuyer les pays africains dans la réalisation d'une croissance inclusive et d'un développement durable. Parmi les questions clés qui seront au centre des échanges à Charm el-Cheikh, subsiste celle du financement. Aujourd'hui encore, la capacité des pays africains à mobiliser des ressources domestiques est assez limitée, en raison d'économies peu diversifiées, de la persistance des flux financiers illicites, d'un accès plus difficile aux marchés internationaux des capitaux, et surtout d'une concentration des ressources nécessaires au développement. C'est pour cela que la BAD continue de plaider activement pour une plus grande déconcentration des ressources de l'aide publique au développement et un rôle plus accru des banques multilatérales de développement à caractère régional. Ainsi, les participants pourront examiner la manière d'assurer une croissance nominale plus robuste, de développer un secteur financier au service des entreprises locales, et de définir enfin, une stratégie d'endettement pour les pays africains permettant de mobiliser davantage de ressources. Parvenir à offrir un avenir inclusif et durable pour les populations africaines est un défi complexe et multifacettes. Dans ce sens, la BAD plaide pour une approche globale et une participation de toutes les parties prenantes, notamment les gouvernements, le secteur privé, la société civile et les partenaires internationaux. Ainsi, les discussions prévues à Charm el-Cheikh seront une occasion de renforcer la mobilisation des idées et d'avancer dans les solutions au service de cette ambition. Les Assemblées annuelles du Groupe de BAD offrent une occasion unique de diffusion des connaissances entre les décideurs de haut niveau en Afrique, les principaux responsables des organismes de développement bilatéraux et multilatéraux, les universitaires de renom et les représentants des organisations non gouvernementales, de la société civile et du secteur privé. Les Assemblées annuelles sont l'événement le plus important du Groupe de la Banque africaine de développement. Elles réunissent environ 3.000 délégués et participants chaque année. Elles permettent à l'institution de faire le point, avec ses actionnaires, sur les progrès réalisés et constituent un forum unique d'échange sur des questions clés concernant le développement de l'Afrique pour les représentants des gouvernements, des entreprises, de la société civile, des groupes de réflexion, des universités et des médias.