Aziz Akhannouch préside, après une longue attente, la première réunion de l'Agence marocaine des médicaments et des produits de santé    Coopération sécuritaire : Rabat, Madrid et Berlin scellent un partenariat trilatéral global    Le Maroc et la Belgique réaffirment leur volonté de poursuivre et de renforcer l'élan de leur partenariat dans tous les domaines (Communiqué conjoint)    Ifrane vise un label international de ville 100% propre    Le ministre belge des Affaires étrangères, Bernard Quintin, attendu au Maroc    Elon Musk lance X Money pour offrir des solutions de paiement sur son réseau social    Construction : les ventes de ciment en hausse de 9,4% en 2024    Construction : les ventes de ciment en hausse de 9,4 % en 2024    Logement locatif : Un nouveau programme en préparation pour renforcer l'offre    Les priorités stratégiques de l'AMMC pour 2025 : finance durable, supervision et innovation    Transport routier de marchandises : Le ministère et les professionnels se concertent    À Texas, premières images d'hélicoptères Apache AH-64E marocains, Rabat va accueillir le premier lot fin février    Un journal belge révèle les crises internes en Algérie, la fragilité de son économie, ses politiques répressives et son rôle dans la déstabilisation régionale    Le président du parti Union Républicaine Démocratique qualifie l'Algérie d'« Etat voyou »    Avec de nouveaux accords, le Maroc et la Turquie renforcent leur partenariat dans l'industrie de défense : communications cryptées, systèmes radar et guerre électronique    Interview avec Sabrina Bennoui : « Une solution à deux Etats semble encore bien lointaine »    Maroc / Etats-Unis : Impacts et enjeux du comeback de Trump !    Sous la pression de Trump, l'UE adopte un cap résolument pro-business    Relations maroco-américaines : Marco Rubio et Nasser Bourita renforcent le partenariat stratégique    Ligue des champions: City s'en sort mais tire le gros lot en barrages, Lille et Aston Villa dans le top 8    Raja : L'ancien du club Issam Erraki fait appel aux dons des supporters    Rangers Glasgow : Issame Charaï bientôt nommé entraîneur adjoint    Météo : Chutes de neige, averses orageuses et rafales de vent de mercredi à vendredi    Rétro-Verso : Voyage à travers l'Histoire du toit du Haut Atlas    Formation : le CM6PASS, une révolution pédagogique au service de l'excellence    La Fondation Nationale des Musées et le Groupe CDG scellent un partenariat stratégique pour dynamiser la scène culturelle de Casablanca    Rabat : avant-première du court-métrage "The Kids" pour soutenir les enfants en conflit avec la loi    Commission nationale: des projets de 17,3 MMDH et 27.000 emplois à la clé    Sahara: la position de la Belgique pourrait encore évoluer avec le prochain gouvernement    Pour le Conseil d'Etat français, les melons et tomates cerises du Sahara ne peuvent être interdits en France    Les recommandations du CNDH pour protéger les données personnelles    Rallye Aïcha des Gazelles 2025 : Dacia Maroc de retour avec le nouveau Duster    Trophée Hassan II et Coupe Lalla Meryem : retour des champions au Royal Golf Dar El Salam Rabat    Transport urbain. Un plan de modernisation à 11 MMDH    Transfert : Bencherki quitte Ar-Rayane pour rejoindre Al Ahly    Circulation coupée au niveau de la RN n°16 reliant Jebha et Al Hoceima : le ministère fait état de plusieurs mesures    Burkina Faso. L'accès aux soins de santé pour tous    Morocco's Navy conducts medical evacuation for two foreign ships    Sahara : France's top court rejects appeal by pro-Polisario organization    Hellas Verone : Rennes prend de l'avance sur le dossier Reda Belahyane    Accord de transfert libre entre Hakim Ziyech et Al-Nasr émirati    Le président français annonce une série de mesures pour sauver le musée du Louvre    Le temps qu'il fera ce mercredi 29 janvier 2025    Les familles de Cheb Hasni et Akil empêchent l'organisation d'un concert au Maroc    Oriental Fashion Show : Le caftan marocain brille à la Fashion Week de Paris    Dynamisation du Théâtre marocain : Réelle ambition ou rêve hors de portée ? [INTEGRAL]    Gims bat un record d'audience au Complexe Mohammed V à Casablanca    Le groupe Nass Al-Ghiwane enflamme la scène à Strasbourg    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



La grogne des opticiens : ils ne veulent plus être de simples exécuteurs d'ordonnance
Publié dans La Vie éco le 08 - 03 - 2010

Ils estiment que le système du chaînage doit être introduit pour favoriser l'installation des professionnels dans des quartiers peu pourvus.
Le secteur souffre de l'informel : des réparateurs de lunettes font des mesures d'optométrie sans être inquiétés.
Jours d'effervescence chez les opticiens. Le ministère de la santé vient de ressortir un vieux projet de loi, en chantier depuis 1989, pour la réglementation et l'organisation de leur profession. Certes, l'initiative est globalement saluée par les professionnels. Le Syndicat professionnel national des opticiens (SPNO) souligne notamment que l'adoption d'un nouveau texte ne peut être que positive dans la mesure où le dahir de 1954 la régissant ne réglemente pas certains aspects de cette activité, notamment le chaînage, et ne comporte aucune mesure de lutte contre le marché parallèle.
Toutefois, et c'est là que le bât blesse, les opticiens déplorent le fait qu'ils n'aient pas été associés aux discussions sur le nouveau texte alors qu'il y va de l'avenir de leur profession. Des réserves sur sa teneur, ils en ont forcément. Le SPNO ne manque pas de relever que, s'il est adopté dans sa mouture actuelle, ce projet de loi porterait atteinte aux acquis des opticiens. Par exemple, la profession dénonce la restriction du rôle et des compétences des opticiens. L'article 5 du Dahir de 1954 autorise les opticiens à faire «l'examen subjectif de la vue appelée aussi l'optimétrie». Ce qui revient à dire que si les opticiens sont habilités à prendre la mesure de la vue, ils ne peuvent se baser sur cet acte pour une décision quelconque. Ils ne sont que des exécutants des ordonnances délivrées par les ophtalmologues. Et la législation en projet n'a rien changé dans ce domaine. Elle ne permet pas aux opticiens d'identifier les besoins des patients et de leur donner l'appareillage de vue adéquat. «Si le texte est voté en l'état, il ne pourrait que tirer la profession vers le bas et ne permettrait pas à l'opticien qui a suivi une formation spécifique d'exercer son métier comme il se doit», commente un professionnel basé à Casablanca.
600 réparateurs de lunettes menacés
Aujourd'hui, le secteur compte 2 100 opticiens essentiellement concentrés, à l'instar des médecins et autres pharmaciens, sur l'axe Casablanca-Rabat-Kénitra. Dans certaines autres petites villes, ils proposent, en l'absence d'ophtalmologues, des services à une population qui, le plus souvent, n'a pas les moyens de se faire consulter d'abord par un médecin spécialiste des maladies oculaires. Si la restriction des compétences est maintenue dans le nouveau texte, un large pan de la population sera privé de ces soins, selon un opticien de Rabat. Le syndicat tire la sonnette d'alarme et estime que la participation de la profession à l'élaboration de ce nouveau texte est souhaitable car elle permettra aux pouvoirs publics d'avoir un éclairage sur la réalité du secteur.
Un secteur qui souffre également d'un autre type de problème, celui de l'informel. En ce sens, les apports du nouveau projet de loi devraient, dans ce cas, s'avérer bénéfiques pour la profession. Selon les opticiens, il interdira d'exercer à quelque 600 «réparateurs de lunettes» qui, actuellement, sous couvert d'une activité purement mécanique, pratiquent dans l'illégalité des actes d'opticien en effectuant des mesures d'optométrie et en se transformant même en prescripteurs et vendeurs ensuite.
Ces réparateurs effectuent aujourd'hui les mesures d'acuité visuelle et leurs prestations sont remboursées par les compagnies d'assurance ainsi que les mutuelles alors qu'ils n'ont pas de qualification académique. Le texte disposera, dès son entrée en vigueur, qu'il sera procédé au retrait, dans le but d'assainir le secteur, des autorisations accordées à ces réparateurs par les communes. Ne pourront alors exercer le métier d'opticien que les personnes ayant un diplôme et une autorisation d'installation délivrée par le Secrétariat général du gouvernement (SGG). A ce propos, le syndicat des opticiens suggère que seuls soient remboursés les dossiers dûment remplis et cachetés par les opticiens diplômés répertoriés sur une liste qui peut-être mise à la disposition des assureurs et des mutuelles. Cette liste est actuellement disponible au SGG.
Le chiffre d'affaires moyen quotidien peut atteindre 20 000 DH
Reste la mise en place d'un chaînage à l'instar de ce qui est fait pour le secteur des pharmaciens (300 m à vol d'oiseau). Actuellement, les installations n'obéissent à aucune condition si ce n'est l'exigence du diplôme. Le projet de loi doit apporter, selon le syndicat des opticiens, des solutions à ces problèmes en vue d'assainir le secteur et de réduire la concentration des opticiens, d'autant plus que 60 nouveaux opticiens arrivent sur le marché chaque année. Mais malgré la concentration dans certaines villes et même dans certains quartiers, les professionnels estiment qu'il y encore de la place pour d'autres installations, particulièrement dans les quartiers populaires, en raison de la demande qui est certes plus importante dans les zones huppées. Les opticiens réalisent aujourd'hui un chiffre d'affaires journalier moyen de 20 000 DH.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.