La deuxième édition de la Coupe du monde des clubs allait être marquée par une piteuse prestation du Moghreb de Tétouan, mais surtout par le scandale de la «kerrata» d'Ouzzine. Quelque 120 minutes seulement furent suffisantes pour que le club du Moghreb de Tétouan (MAT) quitte tôt ce Mondialito 2014 organisé au Maroc et dont les matchs se sont déroulés dans le stade de Moulay Abdallah à Rabat et le Grand Stade de Marrakech. Le représentant du Maroc affronte en premier le club néozélandais Auckland City où il sera éliminé lors de la séance de tirs au but, après un score nul durant le temps réglementaire et les prolongations. Ainsi, le MAT a été incapable de gagner face à cette modeste équipe à cause d'un excès de confiance de la part de Aziz El Amri qui a sous-estimé l'adversaire et qui allait le payer très cher, surtout après les étranges changements qu'il a effectués en sortant Mohcine Iajour, star de l'édition précédente, que le MAT avait justement recruté pour cette occasion. Mais l'entraîneur avait un autre avis, ce qui a conduit à une élimination précoce du club représentant la ville de la Colombe blanche. Mais il est vrai que le club tétouanais n'avait pas de grandes ambitions pour cette compétition. Lorsque le staff du MAT a fait appel à ElAmri, il attendait de lui juste de former une équipe pour un avenir proche. Le ministre et la «kerrata» Au-delà de la piteuse prestation du MAT, c'est le fameux épisode de la «kerrata» qui avait marqué cette édition du Mondial des clubs. Nous sommes en quart de finale lors du match opposant Western Sidney d'Australie à Cruz Azul du Mexique. Les fortes précipitations ont littéralement inondé la pelouse du stade Moulay Abdallah, sachant que cette même pelouse venait justement d'être soumise à un traitement spécial à coup de millions de dirhams.... Le stade s'est transformé en une multitude de mares et de flaques obligeant les joueurs à faire du foot nautique. Et pour réparer l'état piteux du terrain, on envoyait des agents de nettoyage avec des seaux et des «kerratas». Un spectacle qui a fait le buzz à travers la planète et qui a failli ternir l'image du Maroc quant à l'organisation d'événements d'envergure. Cette faute grave dans l'organisation n'était pas restée impunie. Une décision royale allait être prise suite à cet incident pour mettre à l'écart le ministre des Sports à l'époque, Mohamed Ouzzine, de la gestion de l'organisation de cet événement. Au final, la compétition s'est poursuivie à Marrakech et, pour rappel, c'est le Real Madrid qui sera sacré lors de cette édition après avoir vaincu le club de San Lorenzo du Paraguay. Aziz El Amri, un entraîneur controversé Des déclarations étranges et parfois choquantes, des sorties médiatiques provocatrices qui évoquent la surprise, voire le dégoût. C'est le cas du coach controversé Aziz El Amri ou encore «Télé Santana» le Brésilien comme il aime se faire appeler. Natif de Sidi Kacem, El Amri, âgé de 73 ans, a joué pour deux équipes durant toute sa carrière : l'Union Sidi Kacem et les FAR de Rabat, mais il a entraîné plus de la moitié des équipes formant le championnat national, en majorité de première division. Il fait des déclarations étonnantes, voire amusantes comme celle à propos de Pep Guardiola, l'ex-entraîneur du FC Barcelone, qui lui aurait «volé» son schéma tactique et son plan de jeu qui repose sur le tiki taka ! Ou encore lorsqu'il avait déclaré que José Mourinho était un looser ! Il a fait ces déclarations de manière sereine.