C'est une manifestation suivie par toutes les chaînes TV des cinq continents. Le monde a déjà vu que le Maroc dispose des infrastructures pour organiser un événement d'envergure mondiale. Du 1er au 11 février donc, le Maroc sera à l'honneur des couvertures médiatiques, transmissions des matchs, reportages et tout ce qui a trait à cette compétition durant au moins une dizaine de jours. Ainsi, le Maroc organise le Mondialito pour la troisième fois, après les éditions de 2013 (victoire du Bayern Munich) et 2014 (sacre du Real Madrid), sachant que la dernière édition de 2022 avait été tenue aux Emirats arabes unis. Après les deux premières expériences, le football au Maroc a connu de grandes transformations et on peut être catégorique sur le fait que le pays a gagné en termes d'infrastructures et de force organisationnelle. Tout le monde sait que le Maroc est une nation footballistique, c'est-à-dire que le ballon rond est le sport le plus populaire. Et tout le monde a vu que le Maroc dispose aujourd'hui des infrastructures nécessaires pour organiser un événement d'envergure mondiale. En tout cas, il l'a bien démontré lors des éditions précédentes. Récidiver lui permettra de confirmer cette donne, et, au-delà, de pérenniser l'impression extraordinaire laissée par les Lions de l'Atlas lors du Mondial. Du reste, cet événement est visiblement le bienvenu pour les supporters marocains encore sous l'effet de l'exploit de la sélection nationale arrivée en demi-finale de la Coupe du monde Qatar2022, marquant ainsi l'histoire de notre pays, du monde arabe et du continent africain. Plus encore, il est certain que si la FIFA n'était pas sûre de la capacité du Maroc d'organiser un tel événement, elle ne lui aurait pas accordé l'organisation du Mondialito. Cela sans oublier que Gianni Infantino était souvent en visite au Maroc et remarquait, impressionné, les changements opérés. L'état d'un certain nombre de stades a été amélioré, et la plupart des pelouses sont en bon état et recouvertes d'un excellent gazon naturel, que ce soit à Tanger, Berkane, Kénitra, Fès, Rabat et Marrakech, en plus du stade Cheikh-Mohamed Laghdaf de Laâyoune. Retombées et bénéfices... En principe, le Maroc est censé bien profiter de cet événement. D'abord les bénéfices importants en termes de réputation internationale. Ensuite, pendant quasiment deux semaines notre pays sera la destination footballistique de grands clubs internationaux. On parle de quelque 360.000 spectateurs attendus et une estimation d'environ 1 milliard de dihams quant au chiffre d'affaires qui va avec : réservations des billets d'avion, hôtels, restaurants, transports, artisanat, etc. On sait par exemple qu'un club comme le Real Madrid fera déplacer au moins 15.000 de ces fans et même plus avec la proximité géographique. Les Brésiliens de Flamengo ont l'habitude de voir entre 10.000 et 20.000 de leurs supporters les accompagner. Cela sans parler d'un effet particulier à la veille de l'attribution de l'organisation de la Coupe d'Afrique des Nations (CAN) 2025 à propos de laquelle le Maroc est en compétition avec quatre autres pays. Edition 2023 : Le wydad à l'épreuve Cette année, le Wydad de Casablanca aura vécu une parfaite saison en étant couronné champion du Maroc et champion d'Afrique sous la houlette du cadre national Walid Regragui. Il faut reconnaître que c'était une saison exceptionnelle à plusieurs égards, notamment cette ambiance sans précédent qui régnait dans l'environnement wydadi et cette symbiose entre joueurs, entraîneur, staff technique et public. Et tout le monde s'accorde à dire que malgré tous les ingrédients favorables, les choses n'auraient jamais bien marché sans la présence de quelqu'un comme Regragui qui a réussi à inculquer cette culture de famille à l'ensemble des composantes du WAC. Une culture basée sur la sincérité, le respect, la confiance et le travail assidu, en plus de la désormais incontournable «Niya». La même formule qu'il va transplanter plus tard dans les rangs des Lions de l'Atlas avec lesquels il va réaliser un exploit inattendu. Coïncidence, ou concours de circonstances, le nouvel entraîneur du Wydad, qui a remplacé Houcine Amouta, se retrouve immédiatement face à de grands défis. Le technicien tunisien Mehdi Nafti devra conserver le statut du Wydad tant sur le plan national que continental. Ce Mondialito est une occasion en or pour Medi Nafti de réitérer l'exploit de son concitoyen Fouzi Banzarti avec le Raja en 2013. Lui aussi n'était à la tête des Verts que quelques semaines avant le coup d'envoi de la compétition, mais il va réussir à atteindre la finale que le Raja a perdue face au Bayern Munich. Le tirage au sort des matchs du Mondialito 2022 a déjà eu lieu au complexe Mohammed VI de football, en présence du président de la FIFA, Gianni Infantino, et le président de la CAF, Patrice Motsepe. Ainsi, le match d'ouverture mettra en confrontation Auckland City (Nouvelle Zélande) et AlAhly (Egypte), le 1er février, et le vainqueur jouera contre Seattle Sounders. FC (USA), un club américain franchisé dans la Major League Soccer (MLS), fondé en 1994 et basé à Seattle. Le match suivant va être Wydad- Al Hilal (Arabie saoudite). Al Hilal est le club le plus titré d'Arabie saoudite, avec 18 championnats nationaux et 4 Ligues des Champions d'Asie. Il a été fondé en 1957 et basé à Riyad, la capitale d'Arabie saoudite. Donc le vainqueur passe en demi-finale contre CR Flamengo, tandis que l'autre demie se jouera entre le Real Madrid et le vainqueur du match Seattle-AlAhly ou Auckland City. De toute manière, le club du WAC dispose d'assez d'expérience et de savoir-faire pour affronter n'importe quel club et d'aller bien loin dans ce championnat.
Karim Idbihi, Journaliste sportif «Le wydad de Casablanca est donc sur le point de vivre une nouvelle aventure dans le Mondialito qui aura lieu dans notre pays. En 2017, aux Emirats arabes unis, la première expérience du Wydad fut un échec, mais cette fois la famille wydadie est bien décidée à aller le plus loin possible dans cette compétition, surtout qu'on joue à domicile et devant des dizaines de milliers de nos supporters. En tout cas d'après quelques responsables et des joueurs des Rouges, ils vont faire l'impossible pour être dignes de ce réveil fulgurant du football national depuis quelques années, couronné récemment par l'épopée du Qatar».