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Abdellatif Kabbaj : Il a commencé comme réceptionniste pour devenir patron d'une chaîne hôtelière
Publié dans La Vie éco le 27 - 07 - 2009

Après un diplôme à l'école hôtelière de Rabat, c'est au Palais Jamaï qu'il fait ses premiers pas en 1971.
Après 20 ans de salariat, il crée Kenzi, société spécialisée dans la gestion d'hôtels en difficulté.
Aujourd'hui, Kenzi Hôtels comprend une dizaine d'unités de près de 2 100 chambres et emploie 2 000 personnes.
Comment devient-on patron ? Voilà une question à laquelle beaucoup de patrons eux-mêmes n'ont pas toujours une réponse tant il n'y a pas de recette standard. Abdellatif Kabbaj, Pdg du groupe Kenzi hôtels, est un bel exemple du cadre qui a, durant une longue période, mis son talent au service du capital pour créer de la richesse avant de décider de se mettre à son compte. Mais, il a quand même pu capitaliser tout ce qu'il a appris avant de franchir le pas. En effet, Abdellatif Kabbaj ne quitte pas le tourisme où il a fait carrière, bien au contraire. Il va rester dans le secteur en choisissant la partie «soft» : prendre en charge la gestion, sous différentes formes, des hôtels qui ont du mal à percer ou à se maintenir dans leur standing.
Voici comment il a trouvé le filon. «Je me suis rendu compte que beaucoup de personnes qui avaient investi dans le domaine avaient du mal à faire tourner leurs établissements de manière optimale avec des taux d'occupation dans les normes et des méthodes de gestion professionnelles. Bien sûr, je n'ai pas réinventé le fil à couper le beurre puisqu'il y a de grandes enseignes internationales qui occupent le créneau, mais elles ne travaillent que dans le très haut standing». L'idée était d'offrir des services adaptés à l'hôtellerie locale. C'est ainsi que fut créée la société «Kenzi Hôtels», avec un capital d'un million de DH en 1991.
Il a très tôt attrapé le virus du tourisme
Abdellatif est natif de Marrakech en 1948 et c'est dans la ville ocre justement qu'il va réaliser la partie la plus brillante de sa carrière professionnelle. Mais c'est à Rabat que s'installe sa famille, quelques années après sa naissance, et c'est aussi dans la capitale qu'il a fait ses premiers pas dans le M'sid où il se rappelle avoir reçu l'incontournable «falaqua». Après un bac technique au lycée «Les orangers», obtenu en 1966, il choisit de s'inscrire à Diafa, l'école hôtelière, où il reçoit son diplôme en 1968. Sa première expérience professionnelle commence aussitôt après au Palais Jamaï où il est recruté comme réceptionniste. Il y restera jusqu'en 1973 date à laquelle il ira développer ses compétences à Londres, précisément à l'hôtel «Les ambassadeurs club».
C'est ensuite Maroc Tourist, filiale de la Caisse de dépôt et de gestion (CDG) qui lui propose un poste de contrôleur. Durant deux années, il apprendra les ficelles du métier et les différents postes de comptabilité hôtelière avant qu'on lui confie l'ouverture puis la direction de l'hôtel Ouzoud à Béni-Mellal, une unité de 60 chambres. Ensuite il ira pour une mission similaire à Ouarzazate à la tête de l'hôtel Zat. En 1975, comme il a déjà montré qu'il était l'homme des missions difficiles, il est nommé inspecteur général de la chaîne et supervise la marche de ses vingt unités à travers le pays. Il sera directeur général dans différents hôtels du groupe qu'il quitte en 1983 pour gérer une affaire familiale dans le domaine de l'industrie. Au bout de trois ans, le virus du tourisme le rattrape. Il rejoint alors Dounia PLM d'Abdelhadi Alami en tant que DG. Il participe à la construction du Palais des congrès de Marrakech et contribue au développement du groupe à travers des missions d'organisation, de commercialisation et de construction de nouvelles unités comme les Omeyyades à Agadir, Karam à Ouarzazate et Mansour Eddahbi à Marrakech.
Un centre de formation rien que pour lui
Abdellatif Kabbaj ne veut pas s'attarder sur les raisons de son départ du groupe Dounia PLM, en 1991. Mais le fait est que c'est à ce moment-là que sa vie va connaître un tournant décisif. Après 20 ans de salariat, il crée Kenzi hôtel, société spécialisée dans la gestion d'hôtels en difficulté et ses premiers clients seront Sahara hôtel à Agadir et Bel Air de Ouarzazate. A partir de là, l'entreprise va élargir son champ d'action et ses méthodes de travail en proposant, selon le cas, soit une formule de location ou des concepts de gestion pour compte ou de gérance libre. Un peu plus tard, il achète deux unités et va aller progressivement vers la gestion des unités de grand luxe. En témoignent les dernières ouvertures du Kenzi Tower, un hôtel 5 étoiles de luxe logé dans le Twin center de Casablanca, et du Kenzi Menara, palace de 5 étoiles de luxe également. La première unité dispose de 237 chambres et suites, et la seconde 236, en plus d'un spa de 1800 m2.
La société de Abdellatif Kabbaj gère actuellement une bonne dizaine d'unités hôtelières de près de 2 100 chambres et emploie quelque 2 000 personnes. Et des projets, Kenzi Hôtels en a plein. En février 2010, ce sera l'ouverture de Kenzi Agdal Medina Club. D'autres actions sont annoncées à Agadir, Tanger et Saïdia. Abdellatif Kabbaj a même anticipé sur ses besoins en ressources humaines en créant le Centre de formation par apprentissage (CFA Kenzi) qui forme, chaque année, une trentaine de jeunes aux métiers de l'hôtellerie (cuisine, réception, restauration, service d'étage) et qui sont entièrement recrutés par Kenzi hôtel.
L'autre facette d'Abdellatif Kabbaj est qu'il est très actif dans le mouvement associatif professionnel. Il a notamment présidé l'Association de l'industrie hôtelière (AIH) et l'Association professionnelle des opérateurs du tourisme de Marrakech (APOTM) devenu le Groupement régional de l'industrie du tourisme (GRIT). Il est actuellement président du Conseil régional du tourisme (CRT) de la même ville.
Mais sa belle ascension n'est pas, non plus, «un long fleuve tranquille». Il y a eu des moments difficiles sur lesquels le patron de Kenzi hôtels ne veut s'attarder comme lorsqu'un tour opérateur turc a disparu dans la nature en 2005 en lui laissant une ardoise d'un million d'euros non réglé et dont il ne verra jamais la couleur. Mais le business, c'est aussi cela !


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