Le gouvernement s'est engagé à mettre en place des programmes innovants pour la promotion immédiate de l'emploi. Engagement honoré. Le résultat ne s'est pas fait attendre. La promotion de l'emploi est assurément l'un des piliers de l'Etat social. C'est avec un emploi digne qu'on peut garantir une vie digne et une parfaite intégration sociale. Surtout au sortir d'une crise où beaucoup de citoyens ont laissé des plumes. Il constitue un axe majeur du programme gouvernemental. L'emploi est d'ailleurs, avec la santé et l'enseignement, l'une des principales composantes du programme électoral du RNI mais aussi de ses alliés de la majorité. C'est sans doute pour cela qu'une place d'importance lui été accordée dans l'architecture du premier projet du budget entièrement élaboré par le gouvernement, celui relatif à l'exercice 2023. Dans ce cadre, bien avant la préparation du PLF 23, et afin d'atténuer les retombées de la crise sanitaire qui continue de planer sur le marché du travail, l'Exécutif avait lancé plusieurs actions et programmes, en particulier le programme «Awrach», dont le prolongement de 2023 devrait permettre de toucher 250 000 bénéficiaires. «En attendant que l'économie puisse retrouver sa dynamique, le gouvernement a lancé une nouvelle génération de programmes de l'emploi visant l'insertion dans le marché de l'emploi des personnes affectées par la pandémie et la libération des énergies et des initiatives individuelles des jeunes», note à ce propos le Chef du gouvernement. Le programme «Awrach» a ainsi été lancé au cours du premier trimestre de l'année 2022, suite à la circulaire n° 03 du Chef du gouvernement. Il est réparti, rappelons-le, en deux composantes. Il s'agit des «Chantiers généraux temporaires» qui représentent 80% du nombre total des bénéficiaires. En gros, il est question de l'insertion des personnes ayant des difficultés d'accès au marché du travail et celles ayant perdu leur emploi suite aux répercussions de la Covid-19, dans les associations et les coopératives locales opérant notamment dans les domaines de développement durable. La deuxième composante est les «Chantiers d'appui à l'insertion durable». Cette insertion s'effectue dans le cadre de contrats de travail d'une durée minimale de 24 mois au niveau des entreprises privées. Pour le financement de ce programme, l'Etat a mobilisé 2,25 MMDH au titre de la Loi de finances de 2022 et prévoit une enveloppe similaire au titre du projet de loi de l'exercice 2023. A ce jour, «Awrach-Volet chantiers généraux temporaires» a été déployé dans 75 provinces et préfectures pour plus de 97 000 bénéficiaires prévisionnels, soit 97% de l'objectif fixé au titre de 2022 de 100 000 bénéficiaires. De même, à la date du 06 septembre 2022, le nombre de personnes ayant bénéficié du volet insertion durable s'élève 2 395 bénéficiaires au titre, soit 60% de l'objectif escompté au titre, de l'année 2022. Par ailleurs, d'autres programmes initiés auparavant ont été maintenus aussi bien pour l'année dernière que dans le cadre du PLF 23. L'année 2022 a été ainsi marquée par la poursuite de la mise en œuvre des programmes actifs de l'emploi comme Idmaj, Tahfiz, Taehil, ou encore le programme auto-emploi. Un demi-million d'emplois L'année a connu également le lancement d'un dispositif de formation-insertion au profit des éducatrices et éducateurs du préscolaire afin d'assurer un encadrement de qualité au profit des bénéficiaires. Ainsi, ce dispositif, dont la gestion a été confiée à la Fondation marocaine pour la promotion de l'énseignement préscolaire, a permis la formation de plus de 8 000 éducateurs pour la rentrée scolaire 2022-2023. On n'oubliera pas que l'Exécutif a également mis en œuvre une mesure phare, à cheval entre la promotion de l'emploi et la stimulation de l'entrepreneuriat et de la création d'entreprises. La programme «Forsa», lancé en avril, a connu un rush et les prévisions de l'année ont rapidement été réalisées. L'expérience sera reconduite pour l'exercice 2023. On pourra ainsi dire sans risque de se tromper que le gouvernement aura lancé toutes les mesures qu'il avait promises dans son programme. Et plusieurs de ces mesures ont même atteint un niveau de réalisation bien au-delà de ce qui a été programmé pour la première année. Notons que l'année 2023 verra sans doute la mise en œuvre du Pacte national de l'investissement, annoncé par le Souverain dans le discours d'ouverture du Parlement. Le gouvernement, confirme Aziz Akhannouch, «s'emploiera, en application des Hautes directives royales, à élaborer un Pacte national pour l'investissement, en partenariat avec les secteurs privé et bancaire, qui consacre les engagements de toutes les parties en vue de mobiliser 550 milliards de DH d'investissements et de créer 500 000 emplois à l'horizon 2026». Promotion de l'emploi, le bilan chiffré Idmaj a permis d'insérer 64 829 bénéficiaires contre 57 828 au titre de la même période de l'année 2021, soit une progression de 12%. Tahfiz a permis à 3 472 entreprises de bénéficier de ce programme avec une insertion de 8 911 personnes contre 7 908 bénéficiaires au titre de la même période de 2021, soit une augmentation de 13%. Etant donné que ce programme arrive à terme fin 2022, le gouvernement prévoit dans le cadre du projet de Loi de finances pour l'année 2023 de le proroger jusqu'à fin 2026 en raison de son bilan positif. Taehil a permis à 6 462 chercheurs d'emploi de suivre un cycle de formation pour faciliter leur insertion dans le marché du travail, contre 8 407 bénéficiaires au titre de la même période de l'année 2021, soit une baisse de 23%. Auto-Emploi, géré par l'ANAPEC, a permis d'accompagner 2 187 porteurs de projet contre 2 885 bénéficiaires au titre de la même période de 2021, permettant ainsi la création de 758 entreprises et activités génératrices de revenus contre 1 000 créations au titre de la même période de 2021.