C'en est presque fini avec l'étiquette placardée au Royaume en tant que "destination grise" de capitaux. Une prochaine visite de terrain du GAFI va permettre de constater, de visu, les efforts consentis par le pays en matière de lutte contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme. L'Assemblée plénière du Groupe d'action financière (GAFI), tenue à Paris cette semaine, a rendu justice aux efforts fournis par le Maroc. Le groupe estime que le Royaume a substantiellement "achevé son plan d'action et justifie une évaluation sur place pour vérifier que la mise en œuvre des réformes a commencé et se poursuit". Cette décision d'envoyer un groupe d'experts pour effectuer une visite de terrain afin de déterminer dans quelle mesure les axes du plan d'action approuvé ont été déployés, par les différentes autorités et institutions nationales, reflète la conviction du GAFI que le Royaume, soumis au processus d'évaluation, a accompli tous les axes inclus dans ledit plan d'action. Le GAFI ne manque pas d'ailleurs d'énumérer les réformes menées par le Royaume pour ne citer que "l'amélioration de la surveillance et la prise de mesures correctives efficaces, proportionnées avec des sanctions dissuasives en cas de non-conformité", ainsi que "la diversité des formes de déclaration des transactions suspectes". Le gouvernement dirigé par Aziz Akhannouch continue d'ailleurs sa mobilisation et son engagement responsable pour s'assurer que le Royaume sorte de la liste grise du GAFI qu'il avait intégrée en mars 2021. A titre d'illustration, le projet de loi de Finances 2023 prévoit, entre autres, un amendement du Code des douanes et des impôts indirects afin de renforcer le dispositif national de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme. Un nouveau gage de bonne foi...