Hassan Sentissi, président de l'Anafap. Les producteurs de farine et huile de poisson montent au créneau. Leur objectif, rompre avec l'image de simples broyeurs de poisson. Les résultats d'une mission d'audit menée par des experts internationaux, norvégiens et latino-américains, viennent leur donner raison. Selon les conclusions de ce rapport, coordonné par le cabinet marocain Total Quality management, la filière farine et huile de poisson dispose d'au moins quatre forces compétitives, dont le niveau des rendements de la sardine marocaine. Rasmus Gundersen, représentant du cabinet norvégien Agia, indique dans ce rapport que les résultats obtenus sont supérieurs à ceux de l'Europe du Nord de 40 % pour l'huile et de 20 % pour la farine. Le même document souligne que les unités implantées à Laâyoune atteignent le taux de protéine dans la farine le plus élevé au monde (70,2%) et un taux en teneur d'oméga 3 de 29 % dans l'huile. Cependant, ces unités, ajoutent les experts, demeurent otages d'un handicap de taille, celui de la qualité et de la régularité des approvisionnements. Par ailleurs, et selon le président de l'Anafap (Association national des industriels de la farine de poisson), Hassan Sentissi, les unités de Laâyoune sont sur le point de décrocher, fin septembre, la certification Iso 22 000 relative à la sécurité alimentaire. Une première au monde pour les fariniers, affirment les experts associés à cette mission. A noter que cette mission d'audit rentre dans le cadre du programme d'action de l'Agence nationale de la PME (ANPME) pour la mise à niveau du tissu national de PME. L'ANPME a par ailleurs financé cette opération à hauteur de 80 %. Le reste a été pris en charge par l'Agence de développement du Sud (15%) et l'Anafap, association du secteur (5%).