Les membres de l'Association nationale des fabricants de farine et huile de poisson (ANAFAP) projettent de construire une centrale thermique. Cette dernière, la première du genre en Afrique, coûtera trente millions de dollars. C'est ce qui a été annoncé lors de la journée d'information organisée par l'ANAFAP et les bureaux d'études autrichiens et norvégiens qui ont procédé à l'étude de faisabilité de cet ambitieux projet. Ce projet s'inscrit dans le cadre des accords de Kyoto relatifs à la protection de l'environnement en vue d'exploiter les déchets domestiques pour la production de l'énergie. Cette énergie profitera, en premier lieu, aux usines opérant dans le domaine de la fabrication de la farine et d'huile de poisson. Ce qui conduira à la baisse du coût de la fabrication de ces produits et par conséquent à la baisse des prix. Ce projet a déjà obtenu l'accord du Programme de développement durable du département de l'Environnement et bénéficie de l'appui du gouvernement autrichien qui a pris en charge une partie importante du coût de l'étude consacrée à cette centrale. La ville d'Al Marsa a offert une parcelle de 6 hectares, dans sa zone industrielle pour la construction de cette nouvelle centrale qui créera plus de 1000 emplois. Tous les déchets ménagers de la ville de Lâayoune et d'Al Marsa qui dépassent 100.000 tonnes par an seront utilisés comme combustible. Cette unité permettra aux unités industrielles une importante économie, du fait que leur production ne sera plus soumise à la consommation de fioul comme c'est le cas actuellement. Hassan Sentisse, président l'ANAFAP, abordant l'aspect environnemental et esthétique de cette centrale qui consommera plus de 95% des déchets, donne son point de vue: «On veut travailler sur les deux volets : la protection de l'environnement à travers la réduction des émissions de CO2 des usines de fabrication de la farine et d'huile de poisson, et la réduction des coûts de production». Et d'ajouter que «lefinancement de ce projet sera assuré par plusieurs institutions bancaires», précisant que la durée de remboursement n'excédera pas 7 ans à partir du jour du démarrage des travaux. Selon l'expert autrichien Christian Plaas, ce projet améliorera la qualité des produits. Les pertes annuelles estimées à plus de 10 tonnes de farine et une tonne d'huile dues à l'usage du fioul seront sensiblement réduites du fait de l'absence de ce combustible dans la production. Au cas où leur production énergétique serait excédentaire, les responsables de ce projet comptent également fournir de l'énergie aux autres industriels de la région, à travers un accord avec l'ONE.