l'intérieur pour le multiservice, l'énergie contre Il y a un an, le cabinet McKinsey remettait au ministère de l'Intérieur, commanditaire, les résultats de son étude sur les services de distribution d'eau, d'électricité et d'assainissement. L'idée qui sous-tend le projet est de mutualiser les ressources des organes étatiques dans les régions décentrées dans un souci d'efficacité. Selon les termes du rapport, l'ONE devait effectuer un rapprochement avec l'Onep et les collectivités locales en vue d'offrir un service unifié basé sur trois axes. Le premier est celui de la régionalisation. Le deuxième a trait à la contractualisation entre les différentes parties impliquées dans ce processus (ONE, Onep et collectivités locales). Le troisième et dernier volet est celui de la généralisation du multiservice. Il s'agit en effet de déléguer la distribution de l'eau, de l'électricité et de l'assainissement dans la zone sélectionnée à un opérateur multiservice qui pourra être issu du rapprochement des opérateurs actuels. Deux zones pilotes devaient abriter les expériences test. L'une regroupant l'Oriental, Al Hoceima, Taza et Taounate. La deuxième couvrant Chaoui-Ouardigha et Tadla-Azilal. Un an plus tard, le projet est toujours au point mort. En fait des résistances avaient vu le jour juste après la présentation des conclusions de l'étude. Elles avaient été attribuées à l'ONE. En verité, si le projet bloque c'est que d'autres parties impliquées dans ce processus n'ont pas montré d'enthousiasme. Face à l'Intérieur et à l'Onep, le département de l'Energie et des mines demeure réfractaire. Mohamed Boutaleb, ministre de l'Energie, lors d'un dîner-débat organisé récemment par l'association des MBA du Maroc du réseau de l'université de Sherbrooke, a clairement signifié son opposition au multiservice. L'ONE, office sous sa tutelle, n'a fait qu'exprimer l'avis de son département Le ministre de l'Energie avance des arguments techniques pour expliquer sa position.