Une baisse qui se situe à 25,7% du PIB au terme du 1er trimestre contre 26,3% un an auparavant. La consommation est en hausse de 5,1% de la consommation finale nationale en valeur au lieu de 8,2% enregistré une année auparavant, tandis que le revenu national brut a crû de 4,3% contre 5,8% en 2021. De son côté, l'investissement brut représente près de 30% du PIB. Les agents économiques thésaurisent moins. C'est ce que rapportent les dernières données des comptes nationaux publiées par le Haut-Commissariat au plan (HCP). L'épargne nationale s'est située à 25,7% du produit intérieur brut (PIB) au premier trimestre de 2022, au lieu de 26,3% durant la même période un an auparavant, selon l'organisme de statistiques. Cette épargne tient compte de l'accroissement de 5,1% de la consommation finale nationale en valeur au lieu de 8,2% enregistré une année auparavant, précise le HCP dans une note d'information sur la situation économique nationale au 1er trimestre 2022. Pour rappel, trois catégories d'agents concourent à la formation de l'épargne : les ménages, les entreprises, les administrations publiques. L'épargne nationale est la somme de ces trois composantes, et l'épargne privée (que l'on oppose à l'épargne publique) est la somme des épargnes des ménages et des entreprises. Avec une augmentation, aux prix courants, de 4,3% du PIB au lieu de 3,7% au premier trimestre de l'année passée et un net ralentissement à 4,6% du taux d'accroissement des revenus nets reçus du reste du monde au lieu de 50,2%, la croissance du revenu national brut disponible a connu un ralentissement passant de 5,8% la même période de l'année passée à 4,3% au premier trimestre 2022, fait savoir la même source. L'investissement brut (FBCF, variation des stocks et acquisition nette d'objets de valeurs) a représenté 29,8% du PIB au lieu de 27,5% durant le même trimestre de l'année précédente. Le besoin de financement de l'économie nationale s'est ainsi aggravé par rapport au premier trimestre 2021, passant de 1,2% du PIB à 4,1%. Cela dit, il faut dire que ce niveau d'épargne en baisse est à lier à la baisse du revenu national brut même si la demande intérieure a ralenti. Selon les comptes nationaux du HCP, la demande intérieure a affiché un net ralentissement, passant de 6,8% durant le même trimestre de l'année précédente à 0,7%, contribuant ainsi pour 0,8 point à la croissance économique nationale au lieu de 6,8 points. C'est ainsi que les dépenses de consommation finale des ménages ont connu un ralentissement de leur taux d'accroissement, passant de 6% au premier trimestre 2021 à 1,1% avec une contribution à la croissance de 0,7 point au lieu de 3,5 points. De son côté, la consommation finale des administrations publiques a affiché une hausse de 5,4% au lieu de 4,9%, avec une contribution à la croissance de 1 point au lieu de 0,9 point. Dans ces conditions, et aux prix courants, le PIB a connu une hausse de 4,3% au lieu de 3,7% une année auparavant, dégageant ainsi une augmentation du niveau général des prix de 4% au lieu de 1,7%. L'épargne nationale, indicateur éloquent du train de vie d'une économie L'épargne nationale brute permet de voir le solde total que les agents économiques consacrent à l'épargne. C'est un indicateur économique du fonctionnement de l'économie, puisqu'elle permet de calculer une moyenne d'épargne par personne et de la comparer avec d'autres pays. De plus, cet indicateur permet de voir le degré de conscience d'une société face à d'éventuelles contingences futures. À son tour, il indique la quantité de ressources qu'un pays peut allouer à la construction d'un Etat-providence solide et à la réalisation d'investissements productifs à la fois dans le pays et à l'étranger. L'épargne nationale brute est comparée à la consommation totale d'un pays pour voir comment les gens planifient leur situation économique et pour analyser son impact sur l'activité économique, car un excès d'épargne ne serait pas bon pour un pays, car il freinerait la consommation et, par conséquent, le circuit productif de cette économie et des entreprises et sociétés productives qui génèrent une plus grande production et qui contribuent à la formation d'emplois.