11 partis dépendent totalement de l'Etat pour leur financement. Pour les autres les aides publiques représentent entre 14,86% (RNI) et 99,89 (Parti des Néo-Démocrates). Combien coûtent nos partis politiques au contribuable ? C'est une question qui n'est plus un tabou. La Cour des comptes dresse un bilan annuel du financement des partis politiques d'une manière régulière depuis quelques années. Ainsi, en 2019, la Loi de finances de l'année a prévu une enveloppe budgétaire de 80 MDH au titre du soutien accordé par l'Etat pour la contribution à la couverture des frais de gestion des partis politiques et des frais d'organisation de leurs congrès nationaux ordinaires. Toutefois, souligne le dernier rapport de la Cour des comptes, le montant de la contribution effectivement octroyé aux partis politiques au titre de ladite année a atteint 58,83 MDH contre 66,10 MDH en 2018 et 73,73 MDH en 2017. Le document nous apprend également que pendant la même année, soit 2019, le montant total des ressources des partis politiques relatives à l'exercice 2019 a atteint 127,39 MDH. Ce qui veut dire que certaines formations tournent, en grande partie, grâce à leurs ressources propres. C'est le cas particulièrement du RNI dont les aides publiques représentent à peine 14,86% de son budget. Pour le PJD, 42,37% de son budget est assuré par le contribuable. Cette proportion peut aller jusqu'à 100%, c'est le cas de 11 partis politiques dont l'UC. Le PAM dépend à plus de 70% de l'Etat pour le financement de ses activités, alors que 81% des ressources de l'USFP proviennent des aides publiques. Une simple opération de calcul montrera par exemple que l'Etat a versé près de 16 MDH au PJD au titre de l'année 2019 alors que les aides publiques accordées au RNI ne dépassent pas 5,45 MDH. Pour ce qui est du PAM, il a reçu 12,72 MDH comme financement public. Par ailleurs, selon la Cour des comptes, les partis politiques ont restitué à l'Etat un peu plus de 13,75 MDH. Cet argent est soi indu, soit non utilisé ou non justifié.