Les principaux chantiers du nouveau port seront livrés incessamment. Le port de pêche et les chantiers navals finalisés. La desserte Nord demeure le point noir de ce grand projet structurant. L'enveloppe globale du nouveau port est de 4 889 MDH TTC. Projet structurant qui changera le visage d'une partie historique de la ville, le port de Casablanca est complètement transformé. Selon la direction des infrastructures de l'Agence nationale des ports (ANP), la plupart des chantiers de ce projet ont été bouclés. Cela commence par les travaux de réalisation du nouveau port de pêche, doté d'un budget de 1 148 MDH TTC. Ce chantier a atteint un état d'avancement de 100%, au même titre que le nouveau terminal des croisières (677 millions), avec ses nouvelles installations : le quai, la gare maritime et les passerelles. En ce qui concerne le nouveau chantier naval, réalisé grâce à un investissement de 1 165 MDH, les chantiers de la cale sèche, les quais et la darse pour portique à sangles sont en cours d'achèvement, devant se terminer courant mars 2020. Cela se fera après la mise en place et les tests des différents équipements comme le système de pompage, le bateau porte et le portique à sangles. Le deuxième chantier naval de l'élévateur à bateaux, un projet d'une enveloppe budgétaire de 985 MDH TTC, il est actuellement en phase d'essai. Reste seulement les travaux d'extension de la desserte nord du port de Casablanca. Selon Mohamed Jaja, directeur des infrastructures à l'ANP, ce projet atteint un état d'avancement de 68% après la réalisation des ouvrages de protection et terrassement, l'établissement des rejets d'assainissement existant sur l'emprise du projet ainsi que les travaux de voiries et l'ouvrage de raccordement. Le chantier de la desserte nord n'est pas encore finalisé Selon nos informations, ce projet bloque au niveau de l'échangeur devant lier la desserte à la route côtière. D'autres intervenants sont concernés par cette partie du projet, y compris le ministère de l'équipement. Le tronçon maritime reliant le port de Casablanca à Ain Sebaâ, entre les mains de l'ANP et le ministère de l'équipement, est une composante du grand projet de la connexion du port de Casablanca à la zone logistique de Zénata. Ce tronçon, dont les principales composantes ont été exécutées, a pourtant pris du retard. Ce qui reste sont les travaux de la chaussée, planifiés selon Mohamed Jaja «dans une logique d'harmonisation du planning avec les autres composantes». Sans parler de l'échangeur cité. A en croire le directeur des infrastructures de l'ANP, «ces travaux de chaussée viennent de démarrer dans une optique d'être achevés en 2020», révèle-t-il. Et de poursuivre : «Il est à rappeler que pour ce type de projets, l'importance des fonds à mobiliser et la complexité technique sont corrélées à des contraintes à lever pour libérer l'emprise des aménagements projetés, à savoir le foncier à mobiliser ou exproprier ainsi que les réseaux souterrains à déplacer», souligne-t-il. Nouveau port de CASABLANCA Non seulement la ville de Casablanca en sera transformée, mais l'impact de ces chantiers sur l'activité dans le port sera énorme. Pour ce qui est de la desserte Nord dont la composante maritime Port-Ain Sebaâ fait partie, elle permettra de créer un corridor devant fluidifier la circulation des poids lourds à partir du port de Casablanca et de diminuer par conséquent les nuisances générées par ce trafic à l'intérieur du milieu urbain. S'agissant du nouveau port de pêche, plusieurs objectifs lui ont été assignés. «Il s'agit de transférer l'activité de pêche du port de Casablanca, valoriser l'ancien port de Casablanca et remédier aux problèmes d'espaces et d'exploitation que connaît le site actuel du port de pêche», précise M. Jaja. Par ailleurs, le chantier naval permettra de donner un coup de pouce à la construction et la réparation navale, requalifier le vieux port de Casablanca, et ouvrir carrément le port sur la ville et ses activités. Enfin, «le terminal des croisières dotera le port d'un terminal destiné à l'embarquement et au débarquement des bateaux de croisières. Ceci permettra de combler le déficit de l'infrastructure d'accueil des navires afin de répondre à la demande croissante des croisiéristes», conclut Mohamed Jaja.