Le compte courant de la balance des paiements a dégagé un solde déficitaire de 29 milliards de DH à fin juin 2019, au lieu de 31 milliards à la même période de 2018. Hausse de l'excédent de la balance des services et dégradation du déficit de la balance des biens. Le compte des transactions courantes de la balance des paiements a enregistré au deuxième trimestre de 2019 un déficit de 21 milliards de DH, au lieu d'un déficit de 8,2 milliards au premier trimestre, selon les indications de l'Office des changes. Ainsi, sur les six premiers mois de l'année, le solde de ce compte, qui reflète en gros la compétitivité de l'économie, est négatif de 29,2 milliards de DH, l'équivalent de 5,1% du PIB réalisé sur cette période (suivant les données des comptes nationaux trimestriels). Par rapport à la même période de 2018, cependant, le besoin de financement de l'économie que traduit ce solde connaît une certaine amélioration. Au premier semestre de 2018, en effet, le déficit courant représentait 5,7% du PIB, soit en valeur absolue plus de 31 milliards de DH. Cette amélioration, telle qu'on peut la déduire des statistiques de l'Office des changes, provient des excédents dégagés par le solde de la balance des services, en hausse de 13,2% à 40,4 milliards de DH. La balance des revenus secondaires, constitués principalement des envois des MRE, demeure, elle, structurellement excédentaire, même si au premier semestre de cette année ces envois ont baissé de 2,8% à 31 milliards de DH. L'excédent de cette balance s'explique par le fait, bien connu, que le Maroc est principalement un pays d'émigration. A contrario, la balance des revenus primaires, qui retrace les revenus issus des investissements étrangers, est, elle, structurellement déficitaire. La raison de ce déficit structurel est là encore bien connue : le Maroc reçoit plus d'investissements étrangers qu'il n'en réalise lui-même à l'étranger. Et ces investissements génèrent des revenus dont une partie est tout naturellement transférée sous forme de dividendes vers les pays d'origine des investissements. A fin juin 2019, le déficit de cette balance s'établit à plus de 9 milliards de DH. Malgré tout, le gros du déficit du compte courant provient essentiellement du déficit, là aussi structurel, de la balance des biens : le solde de celle-ci s'établit en effet à -102,5 milliards à fin juin au lieu de -97,7 milliards à la même période de 2018. C'est le talon d'Achille des échanges extérieurs du pays et, au-delà, de l'économie dans son ensemble. Dette extérieure publique
[tabs] [tab title="La dette extérieure publique en hausse à 337,8 milliards de DH" id=""]L'encours de la dette extérieure publique, au terme du premier semestre 2019, s'est établi à 337,8 milliards de DH, en hausse de 11,2 milliards de DH par rapport à fin 2018, selon la Direction du Trésor et des Finances extérieures (DTFE). Par emprunteur, le stock de la dette extérieure du Trésor ressort à 154,7 milliards de DH au lieu de 145 milliards à fin 2018. Celui des établissements et entreprises publics et des collectivités territoriales s'est établi à 183,1 milliards de DH au lieu de 174,1 milliards à la fin de l'exercice 2018, précise la DTFE. AU cours du premier semestre de 2019, le Maroc a réglé 14 milliards de DH au titre du service de la dette extérieure publique: 5,7 milliards par le Trésor et 8,3 milliards par les autres emprunteurs publics.[/tab] [/tabs]