Séisme d'Al-Haouz : Prolongation de 5 mois pour le versement des aides aux sinistrés    Inondations au Maroc : Jusqu'à 140.000 dirhams d'aides financières aux familles pour réhabiliter les habitations sinistrées    Revue de presse de ce jeudi 3 octobre 2024    Le Kenya, à la recherche de touristes    Signature d'une Convention entre la CDG et la CDC du Sénégal pour le « Faire Ensemble »    Commerce extérieur : baisse des indices au T2-2024    La CGEM réunit ses Conseils d'Affaires autour des enjeux géostratégiques mondiaux    Importations des aliments du bétail au Maroc : La Russie s'adapte aux nouvelles exigences du Royaume sur le contrôle de qualité    Sportech : Accelab lance la 2e cohorte de Stadium by MDJS    Al Omrane : une croissance soutenue au premier semestre    Talent & Hospitality connect : carton plein pour la 2e édition à Casablanca    Le sud-coréen Hankook ouvre une filiale au Maroc pour renforcer son expansion en Afrique    L'Algérie bloquée aux portes des BRICS ou l'échec d'une diplomatie belliqueuse    Sénégal. Vers la création d'un cloud souverain    Mozambique. Les élections générales pour le 9 octobre    Liga: l'Atlético sanctionné de 3 matchs à huis clos partiel en raison des incidents lors du derby    Trail & Bike Desert Agafay : Un week-end sportif au cœur du désert    LDC. J2 : le Real et le Bayern battus, l'Atletico terrassé !    CDM Futsal : ''Argentine-France'' pour une place en finale ce jeudi    Al Wahda : Une blessure éloigne Jawad El Yamiq de l'équipe nationale    Eliminatoires CHAN 2025. La CAF fixe la date du tirage au sort    Salon du Cheval : S.A.R. le Prince Moulay Rachid visite le stand du QREC en présence d'Al-Mohannadi et d'Al-Attiyah    Météo: les prévisions du jeudi 3 octobre    « Une campagne pour démystifier le cancer et transmettre un message d'espoir »    Togo. Stratégie pour une éducation de qualité    Fès : lancement de la formation "Trésors des arts traditionnels marocains"    Le Maroc, un acteur clé au sein de l'Organisation internationale de la Francophonie    Accra. L'Africa Cinéma Summit prépare sa deuxième édition    Parution : « Le ciel carré », un récit carcéral    Inondations: Le PJD appelle à la mobilisation pour réhabiliter les zones sinistrées    Mondial de futsal: Le Brésil en finale après sa victoire face à bat l'Ukraine    Un rapport de l'ONU pointe une "Impunité générale" pour les abus policiers de nature raciste    Sahara : Washington appuie l'initiative marocaine d'autonomie, une solution «sérieuse, crédible et réaliste»    Four arrested in Agadir for sexual assault of foreign teen    Maroc : Après les islamistes, le PPS dénonce l'assassinat de Hassan Nasrallah    Mimoun Azzouz, un Marocain à la tête du centre de thérapie génique de Sheffield au Royaume-Uni    Crise des étudiants en médecine : le ministère fait des concessions pour sauver la rentrée    Plaidoyer pour l'Amélioration du Traitement    El Guergarat: Mise en échec d'une tentative de trafic international de drogues dures et saisie de plus de 37 kg de cocaïne (source sécuritaire)    Inauguration de la section consulaire de l'ambassade du Maroc après des travaux de rénovation    M. Hammouchi reçoit le Conseiller militaire supérieur britannique pour le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord    Antonio Guterres déclaré « persona non grata » par Israël, et interdit d'entrer dans le pays    Le Hezbollah bombarde un rassemblement de soldats israéliens et bloque une incursion terrestre dans le Sud    Le rappeur américain P.Diddy accusé d'agressions sexuelles par 120 nouvelles victimes    Présidentielle en Tunisie. Incarcéré, le candidat Ayachi Zammel, condamné à 12 ans de prison    Kenya. Le sport et le cinéma s'allient le temps d'un Festival    Rétro-Verso : Mers Sultan ou le charme discret d'un quartier casablancais    El Pais vante les charmes d'Essaouira et ses atouts touristiques    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Combien gagnent les jeunes
Publié dans La Vie éco le 08 - 07 - 2005

Polytechnique, HEC, ESSEC… les lauréats des grandes écoles étrangères sont les mieux cotés.
La fourchette des salaires va de 12 000 à 20 000 DH bruts pour les diplômes étrangers
et de 8 000 DH, parfois moins, à 12 000 DH pour les nationaux.
Pour commencer sa vie professionnelle avec un bon salaire, il faut être titulaire d'un diplôme d'une grande école de commerce ou d'ingénieurs, étrangère de préférence. Ce constat peut être corroboré par l'analyse de Bouchaib Serhani, DG du cabinet Gesper Services, qui précise que «le niveau du salaire d'un jeune diplômé est proportionnel à la qualité de ses études supérieures». Et cette qualité, on la retrouve dans ces établissements. «On y forme des leaders. Mais il y a aussi le fait de s'être frotté à d'autres environnements, qui fait que ces lauréats sont bien cotés», explique Younès Mouhib, DG de Positif Conseil.
A travers sa dernière enquête rémunérations 2004 et sa base de données recrutement, réalisée auprès d'une population de cadres débutants dans les entreprises marocaines, le cabinet Diorh confirme effectivement la préférence des entreprises pour ces lauréats.
On ne s'étonnera donc pas si les lauréats de HEC, Polytechnique, Centrale Paris, Ponts et Chaussées et autres caracolent en tête du classement des meilleures rémunérations annuelles brutes à l'embauche, avec un salaire compris entre 12 000 et 20 000 DH bruts mensuels. Les diplômés issus des écoles de province, ESC Lyon ou Grenoble, par exemple, peuvent difficilement dépasser les 12 000 DH.
Une hiérarchisation similaire est également en vigueur pour les diplômes nationaux. Les lauréats des grandes écoles d'ingénieurs publiques s'en sortent mieux au départ avec un salaire brut compris entre 8 000 et 12 000 DH. Ils sont talonnés par les diplômés des écoles de commerce, tandis que les universitaires, même avec un DESS (bac +5), se retrouvent en queue de peloton.
Les enseignements les plus spécialisés sont les plus payants à l'embauche
Il n'y a rien de surprenant à propos de ce classement qualifié de naturel et logique par un DRH. De manière générale, les enseignements les plus spécialisés sont les plus payants à l'embauche. Les entreprises veulent des personnes en mesure de gagner leur autonomie très rapidement. C'est la raison pour laquelle, à de rares exceptions près, les jeunes diplômés des universités, issus de cursus assez généralistes, ne font pas le poids face à ceux des grandes écoles de commerce ou d'ingénieurs. Même un diplômé d'une école de formation spécialisée de niveau bac+2 peut être mieux coté. A cet égard, M. Mouhib relève que «certains établissements dispensent des formations de bonne qualité et qui se vendent très bien auprès des entreprises. C'est le cas, dans les domaines de l'informatique, de la comptabilité ou de la gestion». Et de poursuivre : «C'est l'accès au savoir pratique qui fait que ces lauréats ont plus de chances de se faire embaucher que les Bac+ 4 universitaires», poursuit M. Mouhib.
Ces données doivent, bien entendu, être relativisées. Même si l'on sort d'une école très cotée, encore faut-il tomber sur une entreprise qui soit en mesure d'offrir le salaire optimal. A ce niveau, nous ne disposons pas d'informations précises par secteur. En revanche, beaucoup de professionnels des ressources humaines avec lesquels nous avons discuté confirment que ce sont les grandes entreprises, les multinationales en particulier, qui font preuve de plus de générosité à l'égard des jeunes diplômés parce qu'elles se font une concurrence très rude pour enrôler les meilleurs. Mais, là aussi, il faut rester prudent.
L'écart entre les salaires a tendance à se résorber très rapidement
La stratégie de rémunération change d'un secteur à un autre et d'une entreprise à une autre. Pour un même diplôme, les écarts peuvent donc être importants. «Par exemple, avec une moyenne de 4 000 DH bruts ou un peu plus, les banques se montrent très peu attractives pour ceux qui visent haut. D'un autre côté, il est aussi possible d'avoir un bon salaire dans une grosse PME dès lors que le patron considère un haut potentiel comme un investissement», note un recruteur.
Mais aujourd'hui, et c'est intéressant à relever, certaines entreprises s'emploient à réduire le poids du diplôme dans la décision d'embauche. C'est le cas du Groupe des Brasseries du Maroc qui avait adopté une grille assise, entre autres, sur la valeur du diplôme et le type d'écoles (commerce, ingénieur…). Ce système a été jugé désuet, ce qui a motivé son abandon, explique en substance Latifa Nakkouch, responsable organisation et développement des ressources humaines du groupe (voir interview en page III).
La politique de rémunération actuelle s'appuie sur les exigences du poste avec une classification en quatre niveaux (débutants, expérimentés, confirmés et experts). A chaque niveau, correspond une fourchette de rémunération. L'idée est de rétribuer chacun en fonction de sa contribution.
C'est cette recherche de l'équité qui guide également d'autres entreprises. Chez Craft Food, par exemple, il y a certes une classification des jeunes recrues en fonction de leur formation, mais la donne change au bout d'un an, la performance prenant le pas sur le diplôme.
Attention ! cette démarche ne s'applique pas à toutes les entreprises. Il y en a, et elles sont nombreuses, qui oublient de revaloriser le salaire de départ ou s'y mettent avec parcimonie, surtout en cette période où le monde des affaires est gagné par l'incertitude. Par conséquent, en dehors des augmentations légales et des primes distillées de temps en temps, on peut faire du sur- place même au bout d'un certain temps.
Comme le disent si bien certains jeunes (voir témoignages en page IV), faire le deuil d'un salaire élevé à l'embauche peut s'avérer payant, si l'on arrive à définir un bon plan de carrière.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.