Plusieurs personnalités marocaines ont lancé un appel à la suspension du boycott du lait, quelques jours après l'intervention à Casablanca du PDG de Danone, Emmanuel Faber. Ils sont une quarantaine de personnes et sont issues de différentes couches sociales et secteurs d'activités. Avocats, politiciens, hommes d'affaires, étudiants... tous appellent à l'arrêt du boycott des produits de la Centrale Danone, à compter du samedi 7 juillet, pour une durée de 10 semaines. Une période durant laquelle le géant de l'agroalimentaire mondial pourrait, selon l'appel, appliquer le modèle de relance présenté par M. Faber le mardi 26 juin à Casablanca. Pour les signataires de la pétition, le boycott, auquel ils ont participé, n'avait pas pour objectif la destruction de l'investissement au Maroc, mais de pousser les détenteurs de capitaux à respecter les lois et les règles de concurrence. Pour finir, la pétition indique que le boycott devrait rester une arme lumineuse entre les mains des Marocains qui peuvent l'employer pour des revendications futures. Basé sur 3 engagements, le modèle présenté par Emmanuel Faber stipulait de vendre le lait pasteurisé de Centrale Danone au prix coûtant. Un « juste prix » fixé par les acteurs de la filière laitière, construit sur une transparence de la chaîne de production et où les consommateurs seraient également associés au processus de définition du prix. Parmi les signataires de l'appel, on retrouve le secrétaire général de Transparency Maroc et ancien DG de l'association de microcrédit Al Amana, Fouad Abdelmoumni, ou encore l'homme d'affaires Karim Tazi…