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Prévenus étrangers cherchent désespérément soutien moral
Publié dans La Vie éco le 07 - 11 - 2017

Après les audiences, vient le temps du verdict, fréquemment assez lourd, afin de dissuader dans le futur d'autres éventuels candidats au trafic. Tout cela se passe dans les règles de l'art, en un rituel bien huilé, qui, de ce fait, n'est jamais contesté par personne. Ainsi le Royaume respecte les règles internationales en matière de jugement pénal.
Depuis quelque temps, on observe un phénomène nouveau dans les salles d'audience correctionnelles du Tribunal pénal à Casablanca. De plus en plus de ressortissants subsahariens comparaissent pour des affaires concernant le trafic de stupéfiants. Les faits sont, de dossier en dossier, relativement similaires. A l'arrivée des vols en provenance du Brésil, les contrôles douaniers permettent de découvrir des quantités de plus en plus importantes de drogue, en général de la cocaïne, dissimulées de manière plus ou moins astucieuse. Parfois dans des jouets, des livres, voire dans les parois même des valises. La dernière saisie en date portait sur près de vingt kilogrammes, transportés par un seul passager. Dans toutes les affaires, les suspects sont alors appréhendés, présentés au procureur du Roi, qui, soit les envoie directement en salle d'audience pour y être jugés, selon la procédure des flagrants délits, soit décide de la nomination d'un juge d'instruction, s'il estime que de plus amples investigations sont nécessaires. Puis, tombent les verdicts, en général très lourds, le Royaume étant vigoureusement engagé dans la lutte contre ce fléau mondial. Ainsi, les prisons marocaines, du moins certaines d'entre elles, situées à proximité des points de frontières principaux (ports, aéroports) regorgent elles de ressortissants étrangers, qui purgent des peines plus ou moins longues selon les cas – c'est du reste la même situation dans certains autres pays du monde, confrontés aux trafics de stupéfiants. Notre propos ici est de souligner les difficultés que cela représente, judiciairement parlant, de gérer ces dossiers. La première difficulté surgit lors de l'audience de jugement, devant le tribunal. Beaucoup de ces étrangers sont issus de l'Afrique anglophone, et ne parlent pas un traître mot de français. Or dans tout procès qui se respecte, un minimum de dialogue est nécessaire, entre le prévenu et la Cour, ne serait-ce que pour l'identification des personnes, ou le compte rendu des faits, et l'énonciation des charges retenues. Alors, le tribunal est obligé de recourir à un interprète assermenté... lequel ne se trouve pas systématiquement dans l'enceinte du tribunal : d'où reports du dossier, convocation des interprètes, envoi de nouvelles citations à comparaître...etc. Puis, le prévenu est avisé qu'il a le droit de prendre un avocat. D'où complications supplémentaires pour choisir ce dernier, communiquer avec lui et arrêter les grandes lignes de la défense envisagée.
Les procès se déroulent aussi de manière parfois un peu ubuesque: les ressortissants étrangers (en même temps que d'autres prévenus marocains) comparaissent dans de grandes salles d'audience, et semblent manifestement perdus au milieu du brouhaha ambiant. Eux, ils n'ont dans la salle aucun ami, ou parent ou membre de la famille qui pourrait apporter, ne serait-ce qu'un réconfort moral. Ils sont encadrés par des policiers, et assistent, presque en spectateurs, aux différentes étapes du procès.
Il faut saluer aussi le professionnalisme des magistrats, qui saisissent immédiatement l'aspect moral de la situation : prévenu étranger, esseulé, isolé, confronté à une grave difficulté, mais loin de ses bases, sans soutien psychologique disponible : ce qui fait de lui un être humain (certes soupçonné de trafic), qu'il convient de traiter, avec fermeté certes, mais sans acharnement excessif. Après les audiences, vient le temps du verdict, fréquemment assez lourd, afin de dissuader dans le futur d'autres éventuels candidats au trafic. Tout cela se passe dans les règles de l'art, en un rituel bien huilé, qui, de ce fait, n'est jamais contesté par personne. Ainsi le Royaume respecte les règles internationales en matière de jugement pénal, assurant le strict respect des droits des individus, leur facilitant l'accès à tous les moyens de défense et de recours, et assurant la publicité des débats.
Ce qui est du reste unanimement salué. Par contre, on déplore parfois l'impéritie de certains services consulaires, qui négligent de porter assistance à leurs concitoyens en détresse. On ne nommera personne, tout en saluant les interventions et autres attitudes positives et professionnelles d'autres représentations consulaires, qui jamais n'hésitent à venir en aide à des compatriotes en piteuse position ! Chacun se reconnaîtra.


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