«Les bacheliers sont anxieux parce qu'ils veulent faire plaisir à leurs parents». La Vie éco : En quoi consiste le coaching scolaire ? C'est un suivi et un accompagnement des élèves, lycéens et étudiants, dans leur cursus et particulièrement à la veille des examens. Les séances de travail permettent de faire le tri entre la représentation symbolique du baccalauréat et plusieurs sources de stress accompagnant l'examen, notamment la pression des parents et des professeurs. L'objectif est de recentrer l'élève sur l'examen et lui permettre de se reconnecter avec sa confiance en soi et l'estime de soi. Le coaching scolaire permet aussi de contrôler les fuites d'énergies inutiles, d'inculquer la notion d'acceptation des choses et de certaines situations. Enfin, cet accompagnement permet à l'élève de faire le tri dans ses connaissances et de renforcer ses points forts... Quel est l'apport concret des séances de coaching ? Chaque lycéen de terminale est confronté à trois problèmes majeurs, notamment la gestion du temps, la gestion du stress et enfin la gestion des priorités. L'accompagnement du coach lui permet de sortir de l'orientation Peur et de se projeter dans la Réussite. Pour cela, il faut l'aider à planifier ses révisions, à définir les objectifs de la révision, à ne pas négliger la gestion du corps et faire des activités extrascolaires même en période de révision. Il ne faut pas s'enfermer dans le Bac... Et plus important, il faut l'aider à cerner ce qui est contrôlable et ce qui ne l'est pas. Ainsi, le candidat peut contrôler sa préparation, son moral, son état physique et son humeur. En revanche, il n'a aucun contrôle sur le sujet de l'épreuve, sur l'humeur du correcteur et sur son environnement. Il faut également souligner que l'on parle de «LA PEUR» qui entoure le bac, notamment la peur d'échouer, la peur de décevoir, la peur de ne pas y arriver, la peur d'avoir peur, etc. Et les parents, sont-ils aussi concernés par le coaching ? Bien entendu, la majorité d'entre eux sont dans une situation de grande angoisse et ils transfèrent leur stress à leurs enfants. Ce qui n'a rien de positif. De ce fait, le coach parle directement aux parents lorsqu'il ne peut faire intervenir un proche. L'objectif est de leur dire que ce n'est pas eux qui passent le bac mais plutôt leur enfant et les aider à l'accompagner positivement. Parfois, l'implication des parents, en particulier les mamans, est telle que nous conseillons au lycéen de prendre du recul et même de travailler et réviser en dehors de la maison. Vous faites du coaching scolaire depuis trois ans, pouvez-vous nous parler du profil et de l'état d'esprit des lycéens qui viennent vous voir ? J'ai travaillé avec des lycéens des écoles privées et publiques, de l'éducation nationale ou des missions étrangères. Ils sont en général dans une dynamique de «Je dois faire plaisir à mes parents». Ainsi conditionnés, ils sont anxieux, stressés et ils ont peur du bac qui est déterminant pour leur vie professionnelle. Donc mon rôle est de les aider, en leur prodiguant les outils nécessaires, à dépasser cette angoisse du bac, à surmonter la peur et à déconstruire toutes les croyances que l'on dit «limitantes» en vue de se projeter dans l'avenir et la réussite. Pour cela il y a la technique de la visualisation. Pouvez-vous nous en parler ? En effet, la visualisation est un entraînement pour se projeter dans l'examen et la réussite. Pour cela, le lycéen visualise, par anticipation, les situations qui lui font peur. Ainsi, il se met dans un endroit calme, s'assied, ferme les yeux et s'imagine en salle d'examen. Et puis, il visualise l'épreuve et se projette dans la réussite. Et cela permet d'avoir, le jour J, une impression de déjà vu, de déjà vécu et donc de ne pas avoir peur et d'être en confiance avec soi-même...