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Lettre ouverte à Monsieur le Ministre du Dénigrement de la Jeunesse et de la la Marchandisation du Sport
Publié dans Lakome le 12 - 09 - 2011


Monsieur le Ministre,
Dans un récent tweet, vous m'avez accusé d'avoir “exploité un duopole dans le domaine de la literie” et de m'être rendu coupable de “contrefaçon dans les bouteilles de Javel”, crime qu'aurait commis une filiale de mon groupe, la société SIMEC, à l'encontre d'un de vos anciens employeurs et dont vous affirmez “détenir les preuves”. Bigre ! Vous avez conclu votre message en réaffirmant votre répugnance pour ceux qui, comme moi, “crachent dans la soupe”, mais sans vous donner la peine d'expliquer de quelle “soupe” vous parlez.
Monsieur le Ministre,
Dans un récent tweet, vous m'avez accusé d'avoir “exploité un duopole dans le domaine de la literie” et de m'être rendu coupable de “contrefaçon dans les bouteilles de Javel”, crime qu'aurait commis une filiale de mon groupe, la société SIMEC, à l'encontre d'un de vos anciens employeurs et dont vous affirmez “détenir les preuves”. Bigre !
Vous avez conclu votre message en réaffirmant votre répugnance pour ceux qui, comme moi, “crachent dans la soupe”, mais sans vous donner la peine d'expliquer de quelle “soupe” vous parlez.
Devinons donc ! Cette soupe est probablement celle dont s'est nourrie et engraissée, pendant plus de quarante ans, une partie de la bourgeoisie d'affaires marocaine, sous le regard maternel de l'Etat, et dont les ingrédients seraient, pêle-mêle, de grosses louches d'agréments, des litres et des litres de marchés d'état, plusieurs cuillerées de protection douanière, d'importantes quantités de foncier public gratuit et, pour donner plus de saveur à ce bouillon, de généreuses pincées de délits d'initié impunis. Dois-je y ajouter d'importantes doses d'indulgence fiscale ?
Voyons si la soupe, dont ma famille s'est nourri depuis cinquante ans et dans laquelle j'aurais craché avec tant d'ingratitude, comporte certains de ces ingrédients.
Commençons par les agréments et autres rentes octroyées et disons d'emblée qu'ils n'ont jamais figuré dans notre régime alimentaire ; pas plus d'ailleurs que les marchés d'Etat. Nous n'exploitions aucun agrément et n'opèrons dans aucun secteur régulé ou à accès réglementé. Notre principale cliente est la ménagère marocaine, de moins de cinquante ans et de revenus moyens ou modestes.
Régime sec également en ce qui concerne le foncier public gratuit ou à bas prix : nous n'en avons jamais demandé, et on ne nous en a jamais attribué.
Reste la protection douanière. Et là, je serais bien malhonnête si je prétendais que nous n'en avons pas profité. Oh, rien de spécifique ou de taillé sur mesure ! Juste le régime général ! Mais il était assez calorique, il faut bien le reconnaître ! A quoi ont servi ces vingt-cinq ans de sucre et de vitamine C douaniers, outre à nous enrichir ? A construire un groupe industriel qui est encore debout et solide, cinquante ans après sa création, et dix ans après que libéralisation et importations en sous-facturation aient réduit cette protection à néant.
La Bourse ? Là encore, je serais bien malhonnête de nier que nous n'y avons pas réalisé quelques plus-values substantielles, très largement supérieures même aux bénéfices dégagés par l'industrie. Mais il est très facile de vérifier qu'aucun de nos placements boursiers n'a porté sur les titres qui ont fait l'objet de délits d'initiés et que toutes les plus-values réalisées ont bien été “dégraissées” de l'impôt retenu à la source.
Voilà pour la soupe, passons maintenant au crachat. Il consiste, je suppose, en ma participation au Mouvement du 20 Février et en la rédaction de quelques tribunes dans la presse ? Qu'ai-je postillonné au juste ?
Que le mouvement de réformes, qui avait insufflé une immense vague d'espoir et d'enthousiasme dans le début du règne, s'est essoufflé ; que cet essoufflement est devenu globalement préjudiciable et qu'il est urgent que la dynamique réformiste se remette en marche. Sachez tout d'abord que je suis fier d'avoir modestement soutenu un mouvement authentiquement populaire auquel revient le mérite d'avoir réveillé la dynamique réformiste dans notre pays, mouvement animé par des jeunes que vous avez d'abord traités de “traîtres à la solde du Polisario”, avant d'aller jusqu'à les inviter, toute honte bue, à intégrer les rangs de votre parti.
Je me suis également prononcé en faveur d'une monarchie parlementaire. A ce sujet, sachez, Monsieur le Ministre, que je l'ai fait par dépit et par réalisme, car tout le monde sait qu'en homme d'affaire pragmatique et soucieux d'efficacité, j'ai été un supporter du concept de monarchie exécutive, lorsque son opérationnalisation était confiée à de grands commis de l'Etat intègres et efficaces. C'est la montée en puissance de gens comme vous, Monsieur le Ministre, qui en a discrédité l'expérience et conduit beaucoup de déçus à placer leurs espoirs dans la méthode classique, longue et parsemée d'embûches, de la monarchie parlementaire. Notez bien que, dans tout cela, à aucun moment, il n'a été question de république ou de califat.
Comme vous, mais à un débit bien moindre, il m'arrive de “poster” et de “twitter”, et il vous est facile de vérifier, en vous reportant à ma Page FaceBook que, dès la mi-mars, j'ai été le premier à m'inquiéter de l'influence grandissante des extrémités droite et gauche du mouvement.
Alors “crachat”, dites-vous ? Pour ma part, je dirais plutôt “absence d'hypocrisie” car, vous le savez, je n'ai dit dans chacun de mes écrits que ce qui se disait tout bas dans ces mêmes salons où, durant ces derniers mois, vous et vos amis vous êtes employés à me lyncher.
Arrêtons-là l'ironie et venons-en aux faits, à ceux qui méritent d'être rappelés, car bien des choses ont été dites pour me diffamer, depuis que j'ai commis ce crime décidément impardonnable de soutenir le 20 Février.
Fait vérifiable n°1 : pendant que la majorité des investisseurs nationaux fuyaient l'industrie pour se convertir dans la promotion, l'importation ou la spéculation, ma famille s'est cramponnée à ses usines, quitte à être taxée d'imbécillité pendant les folles années de bulles immobilière et boursière.
Fait vérifiable n°2 : alors qu'en raison de la libéralisation douanière, il nous a fallu fermer plusieurs unités industrielles, dans lesquelles travaillaient plus de cinq cents personnes, nous n'avons pas licencié un seul employé et avons donc préservé tous les emplois, en investissant massivement dans de nouvelles unités ultramodernes, notamment dans les domaines du linge de lit et de l'ameublement.
Fait vérifiable n°3 : alors que, dans ce qui reste de l'industrie marocaine, beaucoup assurent leur compétitivité, soit en ne déclarant pas tout ou partie de leur personnel, soit en rognant sur le SMIG ou sur les charges sociales, nous garantissons à la totalité de nos ouvriers un salaire dont le plus bas est de 5% supérieur au SMIG, avec en plus assurance maladie et assurance vieillesse et, pour leurs enfants, colonies de vacances et cours de soutien scolaire.
Fait vérifiable n°4 : alors que beaucoup sont restés spectateurs et victimes de l'effondrement de la formation professionnelle publique, nous avons investi plus de quinze millions de dirhams pour créer une Académie maison qui comprend une école de vente, une école de gestion de stocks et une école de maintenance.
Fait vérifiable n°5 : Alors que nous vivons dans un pays où une majorité d'entreprises présentent au fisc, année après année, des bilans déficitaires, aucune société de notre groupe n'a déclaré de pertes, même pendant ces dix années qui furent de restructuration forcée pour toute l'industrie marocaine.
Fait vérifiable n°6 : Notre groupe a été accusé d'opérer dans une logique de zone franche fiscale, et de ne quasiment pas payer d'impôts. A titre d'illustration, il convient d'indiquer que, pendant la décennie passée, nous avons été parmi les très rares groupes familiaux à dépasser le chiffre du milliard de Dirhams au titre de la TVA.
Fait vérifiable n°7: Le duopole, dont vous parlez d'un ton si péremptoire, a été pulvérisé au début des années 2000. Le marché marocain compte aujourd'hui 52 fabricants de matelas et 12 fabricants de mousse (éponge), et les nouveaux arrivants assurent aujourd'hui 51% des parts de marché dans la mousse et 59% dans le matelas.
Fait vérifiable n°8 : Alors que beaucoup d'entreprises marocaines se sont confortablement installées dans le négoce de produits importés, avec le résultat que l'on sait sur notre balance commerciale et nos réserves en devises, notre Groupe n'a cessé de se battre pour exporter des produits de qualité “Made in Morocco » devenus, sur bien des marchés, des ambassadeurs de l'Art de Vivre marocain.
Fait vérifiable n°9 : Pendant ces mêmes dix années, notre groupe a financé, sponsorisé et accompagné sur le long terme, des centaines d'initiatives et de projets associatifs à caractère culturel, social ou caritatif, pour une enveloppe de plusieurs millions de Dirhams chaque année.
Enfin, vous nous accusez du crime de contrefaçon. Vous avez omis, fort à propos, de mentionner que l'action en justice de votre ancien employeur s'est attaqué initialement aux embouteilleurs d'eau de Javel qui commercialisaient leurs produits sous des marques susceptibles de tromper les consommateurs. Nous n'étions concernés qu'en tant que façonniers pour la fabrication de l'emballage, activité microscopique à l'échelle du groupe. Le problème grave que soulève votre accusation est qu'elle procède du discours de “Tous pourris”, qui prétend que personne n'est propre et crédible, au moins parmi les “élites”, et que donc personne n'est en droit de crier au scandale lorsque les affaires de l'Etat et de la collectivité nationale sont bafouées.
Ces faits m'autorisent ils à me considérer comme un parangon de vertu ou une référence morale ? Certainement pas. J'ai commis ma part d'erreurs économiques et politiques. Mais, permettez que je m'étonne que ma personne et le groupe dans lequel je travaille aux côtés de mon père et de mon frère, soyons passés dans le discours de certains zélateurs, en quelques mois de tensions politiques, du statut d'“entrepreneur engagé” et d'“entreprises citoyennes”, à celui de “donneur de leçons qui crache dans la soupe”, et d'“entreprise opaque”, et qui'on nous prête d'avoir fait l'objet de “milliards de dirhams” de redressement fiscal. Ce changement de fortune n'a été possible que grâce à un effort inlassable et minutieusement orchestré, de propagande diffamatoire. Heureusement que les Printemps ne durent qu'une saison car, à ce rythme, je serai vite devenu l'Ennemi public n°1.
Parmi les plus actifs relais de cette immense campagne de dénigrement, il y a un homme d'affaire dont je ne citerai pas le nom. Vous le reconnaîtrez aisément si je vous dis que son nom est lié a la création d'un réseau mort-né d'épiceries dont la vie éphémère a coûté une fortune à son principal actionnaire et a laissé dans la détresse la plupart des petits franchisés qui avaient cru en lui, et qu'on dit qu'il cumulerait une activité de distribution de cigarettes avec des fonctions gouvernementales en charge du sport.
Ce discours de “crachat” et de “soupe”, que vous et vos amis répétez, urbi et orbi, est un discours non seulement stupide mais dangereux, et ce à plusieurs titres.
Stupide, parce qu'il laisse entendre qu'aucune fortune dans ce pays n'a été gagnée honnêtement ou à la sueur du front, que tous les riches sont pourris, que leurs fortunes ont toutes été octroyées par l'Etat, et que la nécessaire contrepartie de ce cadeau doit être le “béni-oui-ouisme” ou le silence.
Stupide aussi, parce que les méthodes d'octroi, que j'ai énumérées plus haut comme ingrédients de la soupe, sont toutes éminemment sujettes à caution, et qu'un Etat ne saurait se prévaloir d' y avoir recouru pour exiger gratitude et reconnaissance.
Dangereux, parce que si toutes les fortunes ont été octroyées, ceux qui n'ont pas bénéficié de la distribution seraient fondés à demander les raisons de leur exclusion du festin. et à exiger d'y avoir accès à leur tour.
Dangereux enfin, parce que ces pratiques de lynchage et d'incitation à la haine ont contribué à installer dans le pays le climat délétère que nous connaissons aujourd'hui, dans lequel tout le monde se tait et se terre, espérant ainsi qu'aucune balle perdue ne viendra le foudroyer. Un climat bien peu propice au rétablissement d'une confiance sans laquelle aucune reprise, économique ou politique, n'est possible.
Tout cela est fort regrettable pour notre pays, car la réalité y est bien plus nuancée : si beaucoup de fortunes se sont faites et continuent à se faire grâce à des rentes octroyées, d'autres, beaucoup d'autres, se sont constituées normalement.
Parmi les divers mérites qu'il faut reconnaître au régime marocain, il y a celui d'avoir permis que, dans beaucoup de secteurs, règne une libre concurrence qui permet aux meilleurs de prospérer sans rien devoir à qui que ce soit. Il y a également celui d'avoir permis à des hommes comme moi d'exprimer à l'encontre du système des critiques parfois sévères, tout en continuant à s'occuper de leurs affaires. Je cracherais véritablement dans la soupe si je niais cela. Or, je ne le fais pas.
En proférant dans deux messages de 140 caractères, et avec une légèreté peu compatible avec les fonctions qui sont les vôtres, des accusations d'une telle gravité, vous n'avez fait qu'enrichir le prodigieux bêtisier de votre, pourtant courte, carrière de ministre. Mon seul souci est que, le temps que je finisse de rédiger cette réponse, vous aurez probablement déjà commis une autre gaffe, sur laquelle se précipiteront journalistes et internautes, laquelle fera oublier celle-ci et rendra immédiatement obsolète cet effort rédactionnel.
Pendant ces sept mois historiques qu'a connus notre pays, vous avez dépensé énormément d'énergie à attaquer et à diffamer tant et plus tous ces “ennemis de la patrie”, dans tant de tweets, posts et dîners dans la bonne société... En me réservant une part appréciable de vos vitriolées incontinences, en me choisissant comme l'un de vos ennemis, vous avez cependant clarifié une chose : votre attitude, vos comportements et vos ambitions sont aux antipodes de mes valeurs, principes et éthique. En mettant cela en évidence, avec le talent qui est le vôtre, vous me faites tous les jours, cher Monsieur le Ministre, le plus beau des compliments. Soyez-en ici amplement remercié.


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